En Palestine, l’armée israélienne tire sur une délégation diplomatique


Une nouvelle violation du droit et un nouveau défi à la communauté internationale sont lancés par Israël ce mercredi 21 mai 2025. Alors que la phase finale du génocide à Gaza est en cours et qu’Israël sème le chaos dans tout le Proche-Orient, ce sont des diplomates de plusieurs pays dont la France qui ont été visés par des tirs.


Une délégation diplomatique se déplaçait ce mercredi à Jénine, une ville de Cisjordanie comprenant un camp de réfugiés palestiniens. Cette ville, officiellement sous autorité palestinienne, est pourtant maintenue sous oppression constante par l’armée israélienne. Elle est aussi visée par l’expansion de colonies illégales. C’est d’ailleurs pour constater les destructions et violations du droit international qu’une trentaine de diplomates étaient conviés à Jénine. Une visite encadrée par l’autorité palestinienne.

L’armée israélienne n’a, en principe, aucun droit dans cette ville, surtout pas celui de tirer sur des représentants étrangers. C’est pourtant ce qu’il s’est passé. Des soldats coloniaux ont tiré à balles réelles vers la délégation qui comprenait des fonctionnaires de nombreux pays dont la France, le Canada, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la Roumanie, la Chine, le Mexique, l’Égypte, le Maroc, le Brésil…

Les premiers tirs ont eu lieu lors d’une interview donnée par des diplomates, et ont donc été filmés. Il n’y a évidemment aucune menace pour les soldats israéliens, qui ont tiré face à des fonctionnaires en costume et des journalistes. C’est un crime de guerre. Selon l’article 29 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, «La personne de l’agent diplomatique est inviolable. Il ne peut être soumis à aucune forme d’arrestation ou de détention» et doit être traité «avec le respect qui lui est dû» afin d’éviter «toute atteinte à sa personne, à sa liberté ou à sa dignité.» L’article 22 de cette Convention dit aussi que l’État qui reçoit une mission diplomatique «a le devoir particulier de prendre toutes les mesures appropriées pour protéger les locaux de la mission contre toute intrusion ou tout dommage… »

L’armée israélienne affirme que la délégation se serait «écartée de l’itinéraire convenu» et aurait donc reçu des tirs de «sommation».

Cet acte gravissime s’inscrit dans une longue liste de provocations d’Israël a l’égard de ses «alliés» occidentaux. Humiliations publiques du Ministre des affaires étrangères français, menaces contre les États européens qui reconnaissent la Palestine, tirs sur des journalistes européens…

Un cap supplémentaire est franchi. Si les États visés ne sont pas des paillassons, ils devraient riposter par des sanctions économiques massives, un arrêt de toutes les livraisons de matériel, en particulier militaire à Israël, l’expulsion de leurs diplomates, l’application du mandat d’arrêt contre Netanyahou… et surtout l’envoi immédiat d’une force internationale d’interposition pour stopper le génocide à Gaza et le nettoyage ethnique en Cisjordanie. Une force qui aurait autorisation de riposter à l’armée israélienne qui commet des crimes contre l’humanité. Voilà ce qui serait conforme au droit international.

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