10 Septembre : la police a incendié un immeuble et une voiture

Pendant des jours, les médias et le Ministère de l’Intérieur ont martelé en boucle qu’ils ne tolèreraient pas la «moindre violence» et ont multiplié les menaces de répression. On connait le refrain : l’État déploie une violence extrême et militarisée en prétendant «empêcher la violence» hypothétique des mouvements sociaux.

Le 10 septembre, un gang armé et cagoulé a effectivement causé de gros dommages matériels à Paris, et ils auraient pu provoquer la mort de nombreuses personnes. L’après-midi, à Châtelet, au cœur de la capitale, des policiers enragés ont lancé une série de charges en tirant de nombreuses grenades pour empêcher tout rassemblement. Ils obéissaient aux ordres du ministre de l’Intérieur, qui avait réclamé « d’aller au contact » du moindre regroupement.

Une des munitions incandescentes qui a été jetée sur la foule a atterrie sur l’auvent d’un bar, provoquant un incendie qui a ravagé toute la façade et aurait pu causer des victimes. Après avoir tenté de mentir, les médias et les autorités ont fini par reconnaître avec beaucoup de gêne et de minimisations, face aux preuves, que c’est bien la police qui était responsable du feu.

À la nuit tombée, pour réprimer les dernières grappes de manifestants, des policiers ont à nouveau tiré un grand nombre de grenades à Paris. L’une d’elle a fracturé la vitre d’une voiture garée et a enflammé la banquette arrière, détruisant le véhicule. Sans les images captées par le reporter Clément Lanot, ce feu de voiture aurait lui aussi, probablement, été imputé à la contestation.


Une bande ultra-violente occupe les rues du pays, que fait le gouvernement ?


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