Les images superbes qui viennent des pays voisins, l’Italie et l’Espagne, donnent de la joie et de l’espoir. Elles donnent aussi envie de soupirer d’amertume et de rougir de honte sur la situation française.
En Italie, c’est un mouvement internationaliste historique qui est en cours. Les syndicats de dockers l’avaient promis, ils l’ont fait : suite à l’arrestation de la Flottille, une grève générale a eu lieu le 3 octobre. Plus d’un million de personnes sont descendues dans les rues et ont paralysé tout le pays. Des gares ont été occupées, des ports mis à l’arrêt, des universités bloquées, des autoroutes envahies… Des dizaines d’actions ont été recensées. Le slogan ? «On bloque tout», comme en France. Sauf qu’en Italie, il est encore possible de réaliser des blocages sans être attaqué en quelques secondes par une armée de policiers fascistes, et sans être mutilé ou emprisonné.
Le souffle de lutte qui traverse l’Italie s’est poursuivi ce samedi 4 octobre : des sources locales parlent d’une manifestation géante d’un million de personnes rien qu’à Rome. Incroyable !
En Espagne aussi, où le gouvernement soutient les revendications pour la Palestine plutôt que de les poursuivre pour «apologie du terrorisme», c’est une déferlante. À Madrid, Barcelone ou Valence, des cortèges à perte de vue défilaient ce samedi 4 octobre. Là bas, pas de manifestations interdites, et une mobilisation magnifique, plurielle, unitaire, qui envoie de la force à la flottille et au peuple palestinien.
Exactement au même moment, à Paris, des hordes de policiers cagoulés tabassaient de toutes leurs forces les personnes rassemblées Place de la République. Et les médias publics comme privés continuaient de salir les mouvements pro-palestiniens, tout en lançant une énième campagne diffamatoire contre la France Insoumise, seul parti à s’être opposé au génocide. Quant aux centrales syndicales, elles sont d’une passivité consternante comparé à l’Italie.
La France est désormais une anomalie, la pointe avancée de l’autoritarisme et du soutien au génocide en Europe. Il sera bientôt trop tard.
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