Santé privatisée, mort faute de soins, soignants en sac poubelle, hospitalisation à 73.000 $

«Si nous avons entre 100.000 et 200.000 morts, nous aurons fait du bon travail». C’est ce qu’a déclaré Donald Trump il y a trois jours à propos de l’épidémie de Coronavirus qui frappe les Etats-Unis. La froideur comptable d’un homme d’affaire. Les Etats-Unis sont devenus le pays le plus touché par le virus, avec un des systèmes de santé les plus inégalitaire du monde. Quelques nouvelles venues de l’autre côté de l’Atlantique, illustrant les ravages du capitalisme sauvage :
UNE FACTURE À 35.000 $
Parmi les premiers patients contaminés par le coronavirus, une Américaine raconte qu’elle a reçu une facture de 34.927,43 $ de la part d’un service des urgences, pour être testée. Elle n’est pas assurée, comme des millions d’Américains.
MORT FAUTE DE SOIN
Un adolescent de 17 ans est mort dans la ville de Lancaster en Californie, faute de soin. Atteint par le Coronavirus, le jeune homme qui n’avait aucun antécédent de santé s’est vu refuser de traitement par un centre de soins privé faute d’assurance santé. Il est décédé peu après, en se rendant vers un autre hôpital. Privé de soin dans le pays le plus riche du monde.
ASSURANCE
Pour les 27 millions d’habitants des USA sans assurance maladie, une étude indique qu’un séjour de 6 jours en hospitalisation pour COVID-19 coûterait en moyenne 73 000 $. Voilà ce qui nous guette en France, si la santé continue d’être démantelée et privatisée par le gouvernement.
CHAIR À CANON
Les prisonniers de Rickers Island, la célèbre prison de l’État de New York, sont envoyés pour creuser des tombes en échange d’un salaire de 6 dollars de l’heure et de matériel de protection.
NOUVEAU NÉ
Les autorités de l’Illinois ont annoncé samedi la mort à Chicago d’un enfant de 9 mois des suites du Coronavirus. Hier, le gouverneur du Connecticut annonçait la mort d’un bébé de six semaines de la même maladie. Le plus jeune mort au monde répertorié de l’épidémie.
SAC POUBELLES
Les soignants d’un hôpital de Manhattan, à New York, se plaignent d’être «traités comme des déchets» dans la presse. En effet, les médecins et infirmiers ont expliqué qu’ils sont obligés d’utiliser des sacs-poubelles pour remplacer les blouses, en pénurie à cause de l’épidémie. En France cette « technique » est aussi utilisé comme en témoigne cette image
SDF
Que faire des personnes sans domicile, très nombreuses aux États-Unis ? A Las Vegas, les autorités ont trouvé la solution : les installer à même le sol, dans des parkings, avec seulement un marquage par terre en blanc délimitant la zone dans lequel ils doivent rester pour respecter la « distanciation sociale ».

ARMES À FEU
En France, la population s’est précipitée sur le papier toilette au début du confinement. Aux USA, autres priorités : les Américains se ruent vers les armureries. Des longues files d’attentes se sont formées devant les magasins d’armes, et les lobbys pro-armes réclament que les armureries restent ouverts pendant la pandémie.
L’ARGENT N’A PAS D’ODEUR
Dans le centre de Philadelphie, un hôpital appartenant à l’homme d’affaire Joel Freedman, et pouvant accueillir près de 500 lits, va rester fermé pendant la pandémie. Le propriétaire réclame aux autorités 1 million de dollars par mois pour leur louer le bâtiment. Une somme trop élevée pour la ville de Philadelphie.
La maladie se propage à toute vitesse dans la première puissance mondiale. Puisque nos gouvernants s’inspirent des politiques les plus libérales, ces nouvelles affolantes donnent peut-être une image du futur : celle d’un monde où tout serait privatisé, où la santé serait un bien sur lequel spéculer, un monde absolument inégalitaire où l’humain n’est qu’une marchandise comme une autre.
AIDEZ CONTRE ATTAQUE
Depuis 2012, nous vous offrons une information de qualité, libre et gratuite. Pour continuer ce travail essentiel nous avons besoin de votre aide.