La France descend de 5 places au classement de la corruption


«Une dégradation alarmante et inédite de la situation française» selon Transparency International. La France dégringole dans tous les domaines


Emmanuel Macron représenté sur l'affiche du film "Le Parrain" : la France est gangrénée par la corruption au plus haut niveau de l'État.

«Une absence de volonté, tous bords politiques confondus, de lutter contre les atteintes à la probité». Ce sont les mots, accablants, issus du rapport de l’ONG Transparency International qui vient de classer la France à la 25e place de son indice de perception de la corruption.

Notre pays dégringole de 5 places cette année, et se trouve désormais au 25e rang mondial sur 130 pays. 10 places derrière l’Allemagne, le Danemark, et au même niveau que la Qatar, monarchie gazière, ou les Bahamas, paradis fiscal situé au large de la Floride. La France entre même pour la première fois dans la catégorie des pays «risquant de perdre le contrôle de la corruption».

Si l’ONG dénonce l’absence générale de volonté des autorités contre la corruption, elle vise particulièrement Emmanuel Macron : «Il avait ouvert son premier quinquennat en faisant de la moralisation de la vie publique une de ses priorités ; sept ans plus tard, le constat est amer».

Le gouvernement est une association de malfaiteurs

Il faut dire que le clan Macron est avant tout une grande famille de corrompus, de lobbyistes et de repris de justice. Pas moins de 26 de ministres ont été impliqués dans des affaires politico-financières depuis 2017.

On se souvient de Marlène Schiappa, mise en cause pour avoir distribué l’argent public débloqué après l’assassinat de Samuel Paty, le «fonds Marianne», à ses copains islamophobes. Il y eu aussi l’ancien ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, renvoyé devant la Cour de justice pour prise illégale d’intérêts. Alexis Kohler, Secrétaire général de l’Élysée, proche parmi les proches d’Emmanuel Macron, mis en examen en septembre pour «prise illégale d’intérêts» également, dans l’affaire MSC, un gros contrat qu’il aurait arrangé entre l’État français et cet armateur alors qu’il avait des liens familiaux avec l’entreprise. Richard Ferrand, ancien ministre de la Cohésion des territoires, président de l’Assemblée Nationale et futur membre du Conseil Constitutionnel, mis en examen pour pour prise illégale d’intérêts après avoir favorisé la société immobilière de sa compagne.

L’actuel Premier ministre lui même, François Bayrou, vient d’obtenir une relaxe dans le dossier des emplois fictifs du Modem. La ministre de la Culture, Rachida Dati est mise en examen dans l’affaire Renault. On pense aussi à Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, visée par une enquête pour faux témoignage, après avoir promis devant une commission d’enquête parlementaire qu’elle n’a aucun lien avec le lobby des crèches privées. Ce qui est totalement faux. Et cela sans compter les liens incestueux entre des politiciens de haut rang et des firmes véreuses. Par exemple, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, compte dans sa famille des cadres de l’entreprise pétrolière Perenco.

Ce n’est plus un gouvernement, c’est une association de malfaiteurs.

Faire taire les voix anti-corruption

En juin 2023, le gouvernement retirait son agrément à Anticor, une association de lutte contre la corruption qui compte 6500 adhérents. Elle instruisait des dizaines de dossiers de corruption au sein de la classe politique. Deux ans plus tôt, Anticor avait obtenu un agrément de haute lutte, qu’elle a donc perdu. Sans agrément, Anticor ne peux pas poursuivre ses 159 dossiers. Plutôt que de faire disparaître la corruption, Macron fait disparaître ceux qui la dénoncent.

Le pouvoir a aussi fait passer la loi sur le secret de affaires, pour taire les enquêtes sur les magouilles des grandes entreprises. Le 6 octobre 2022, le tribunal de commerce de Nanterre, au nom du «secret des affaires», a condamné le média Reflets.info. Le site avait démontré que le milliardaire Patrick Drahi avait menti devant les sénateur lors d’une audition, en affirmant qu’il n’avait pas de société au Panama.

En 2023, la journaliste Ariane Lavrilleux a été perquisitionnée par la police anti-terroriste et placée en garde à vue puis poursuivie pour avoir enquêté sur le commerce d’armes de la France.

En terme de liberté de la presse, la France était classée au 21e rang mondial en 2024, derrière le Timor et devant les îles Samoa et la Jamaïque.

Enfin, le démantèlement généralisé des services publics est la porte ouverte à toutes les manœuvres de corruption. Privatiser l’accès à la santé, au savoir et aux biens vitaux c’est la course aux petits arrangements, aux passe-droits. De même, la précarisation généralisée des fonctionnaires et l’absence de paies décentes favorisent la corruption.

De nombreux indicateurs virent au rouge

La descente de la France dans le classement de la corruption sous Macron n’est pas le seul indicateur qui vire au rouge. Pour la première fois depuis la guerre, la mortalité infantile – les enfants décédés avant l’age de 1 an – est repartie à la hausse en France. Cette augmentation a lieu depuis plusieurs années, sous le mandat Macron. La hausse de la mortalité infantile, qui est un marqueur du niveau de soins d’un pays, touche d’ailleurs spécifiquement la France. Notre pays était dans le peloton de tête des pays ayant la plus faible mortalité infantile de l’Union Européenne à 15. Elle est désormais le pire élève des 15. Précisément sur une période où le système de santé a été sacrifié.

La France est aussi le pire élève d’Europe concernant le nombre de morts au travail. 733 personnes sont décédées au travail en 2019, sans compter les accidents de trajet entre le domicile et le lieu de travail (283 morts) et les maladies professionnelles (175 morts). Cela fait plus de 1000 décès liés au travail par an en moyenne. La France a enregistré au total près de 656.000 accidents du travail en 2019. Chaque année, plus de 30.000 personnes sont sérieusement blessées lors d’accidents du travail. Par ailleurs, une étude montre que le chômage cause la mort de 14.000 personnes par an en France. La privation d’emploi tue aussi.

Avec un ratio de 3,5 accidents mortels pour 100.000 salariés, notre pays est en tête du nombre de morts au travail, bien au-delà de la moyenne de l’Union Européenne qui s’élève à 1,7 pour 100.000.

La honte internationale

De même, la France est régulièrement pointée du doigt pour son autoritarisme. L’ONG Amnesty International a dénoncé à plusieurs reprises notre pays pour sa «répression des manifestations pacifiques» et ses entraves à la «liberté d’expression», la Cour Européenne des Droit de l’Homme a condamné la France. L’ONU a réclamé une enquête internationale sur «l’usage excessif de la force» contre les Gilets Jaunes, dénonçant dans le même rapport la répression violente des manifestations au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti. Une étude du journal The Economist s’alarmait d’un «énorme recul des libertés démocratiques» et classait la France dans la catégorie des «démocraties défaillantes».

The Telegraph, grand journal anglais, classé plutôt à droite, estimait le 6 septembre dernier que «Le coup d’État de Macron est un affront éhonté à la démocratie» et s’insurgeait de la nomination de Michel Barnier comme Premier Ministre, un choix «déconcertant et [qui] va à l’encontre des souhaits du peuple français».

Chez les espagnols, c’est le quotidien d’information El Independante qui décrivait la situation de la France, dans un article paru juste avant la nomination de Michel Barnier : «La Ve République est à l’agonie et erre comme un zombie». Le journal allemand centriste Die Zeit, qui tire à 500.000 exemplaires, publiait pendant les Jeux Olympiques : «Même au milieu de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, Macron n’a pas pu s’empêcher un geste de triomphe politique», «il se comporte comme s’il avait remporté les élections haut la main. Macron fait désormais fi de toutes les coutumes démocratique».

En décembre 2023, le grand journal anglais The Times titrait sur le «triomphe de Marine Le Pen sur Emmanuel Macron» et la «victoire idéologique de l’extrême droite» après le vote de la Loi Immigration. Le New York Times, encore lui, expliquait à ses lecteurs que «le dirigeant français a été élu à deux reprises avec la promesse de maintenir le populisme à distance. Mais son projet de loi a reçu un rare soutien de l’extrême droite, déclenchant une crise au sein de son parti».


L’opération de destruction généralisée menée par Macron depuis 8 ans ne fait illusion nulle part dans le monde, à part dans les médias français.


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Une réflexion au sujet de « La France descend de 5 places au classement de la corruption »

  1. Macron et toute la classe bourgeoise ont tellement enfoncé le clou du capitalisme radicale, que la France est devenue numéro 1 en terme de mafia d’Etat et patronale à l’échelle Européenne.

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