Assemblée Générale mardi 11 février, 13H, Amphi C (Tertre)
Le 28 janvier, des étudiant-e-s de sociologie se mobilisent spontanément contre la dégradation de leurs conditions d’études (TD surchargés, suppressions de cours, de parcours, de filières, diminution de la moitié du budget d’achat de la BU, gels de postes d’enseignants et de personnels, etc).
Dans les jours qui suivent, la lutte s’intensifie et s’élargit à d’autres UFR : un amphi est occupé en Censive, les assemblées et les actions s’enchaînent. La dégradation de plus en plus rapide de nos conditions d’enseignement est loin de ne toucher que l’UFR de sociologie : ce sont l’ensemble des filières de lettres, langues et sciences humaines qui sont touchées.
En effet, l’université étant chaque année plus soumise aux intérêts des entreprises privées, les filières « inutiles » et « peu rentables » sont logiquement destinées à la suppression. Mercredi, des étudiant-e-s révolté-e-s par cette situation inacceptable réalisent des interventions dans leurs cours avant de partir mener une action symbolique. Plus de 150 étudiant-e-s se rendent ainsi à la présidence de l’université afin de coller quelques affiches sur les murs du bâtiment. Le soir, l’amphi réquisitionné depuis plus d’une semaine pour les besoins de la lutte est occupé de nuit.
L’austérité à l’université n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Elle résulte directement de la conception du savoir et de l’enseignement comme une marchandise vouée à être rentable. C’est cette même logique qui préside aux récentes lois LRU et Fioraso, au détriment d’une éducation publique de qualité, gratuite et émancipatrice. Lors de la dernière AG du mouvement, les étudiant-e-s mobilisé-e-s ont voté leurs revendications, parmi lesquelles figurent l’abrogation immédiate des lois LRU et Fioraso, le réengagement financier massif de l’État dans l’enseignement supérieur et la recherche, la titularisation de tou-te-s les travailleurs-euses précaires de l’enseignement public, le retrait immédiat des personnalités extérieures (en tête desquelles les représentant-e-s du patronat local) du conseil d’administration de l’université. Depuis plusieurs mois, de nombreuses universités entrent en lutte contre la gestion austéritaire des présidences et du ministère (Montpellier, Lyon, Paris, Rennes…).
À Nantes comme ailleurs, il ne tient qu’à nous d’intensifier la mobilisation pour une université publique de qualité.