Depuis le 10 novembre, le prisonnier anarchiste grec Nikos Romanos est en grève de la faim.
« Asphyxie pour une bouffée de liberté. Le printemps dernier, je me suis présenté aux examens à l’intérieur de la prison, et je suis entré à la faculté universitaire d’Athènes. Selon leurs lois, j’ai droit depuis septembre 2014 à des sorties de prison éducatives, pour assister aux cours de la faculté.
Comme il fallait s’y attendre, mes demandes ont fait chou blanc, ce qui me porte à revendiquer cette demande en utilisant mon corps en tant que barricade. »
http://fr.contrainfo.espiv.net/…/prisons-grecques-le…/
Quelques jours plus tard, des prisonnier-e-s en lutte contre les nouvelles prisons de haute sécurité dans lesquelles le gouvernement grec veut enfermer les révolutionnaires lui répondent et arrêtent également de s’alimenter en solidarité.
« Une bouchée de liberté loin du ciment des prisons. Quelques heures pour que le regard puisse voyager sans percuter les grilles. Un ciel sans fil barbelé. Des pas qu’il n’est pas nécessaire de compter. Des mouvements qui s’harmonisent de façon un peu différente.
Le 10 novembre, notre ami et compagnon Nikos Romanos a commencé une grève de la faim pour exiger une bouffée de liberté. Après avoir intégré une faculté de l’Institut d’Éducation Technologique d’Athènes, en se présentant aux examens depuis l’intérieur de la prison, il lutte pour pouvoir obtenir ce à quoi il a droit, selon leurs propres lois : les permis de sortie à fins éducatives.
Pour notre part, nous nous plaçons aux côtés de Nikos et de sa lutte, de tout qui puisse et doive accompagner son combat, de chaque expression de solidarité offensive… Parce que les étoiles que l’on peut voir sauter dans le vide sont celles qui portent nos rêves, nos désirs enragés, nos sourires chargé de sens… Parce que nous n’échangerions pour rien au monde une vie sans limites… »
http://fr.contrainfo.espiv.net/…/prisons-grecques…/
Le 24 novembre, Nikos Romanos était transféré à l’hôpital, son état de santé se dégradant rapidement.
Alors que se mutiplient dans tout le pays les déclarations de solidarité, les attaques incendiaires et les manifestations sauvages, les affrontements du 2 décembre à Athènes étaient porteurs d’une signification particulière. Les émeutes massives et surtout l’occupation de l’École Polytechnique renvoyaient directement les révolté-e-s aux journées insurrectionnelles de décembre 2008, en réponse au meurtre d’Alexis Grigoropoulos par la police grecque.
« Réoccupation populaire de l’Ecole Polytechnique à Exarcheia, 41 ans après les événements de novembre 1973 (des anciens ont les larmes aux yeux et pensent que nous vivons un autre moment historique), et barbecues de bus et banques aux fines herbes aux alentours.
L’ambiance dans l’enceinte de ce lieu historique est extraordinaire. Les CRS suréquipés n’arrivent pas nous déloger. Beaucoup de tags à la mémoire de Rémi Fraisse et en soutien à la grève de la faim du jeune emprisonné Nikos Romanos. Distribution solidaire de sérum, citrons, mallox contre les lacrymogènes balancés comme du napalm depuis l’extérieur. Ça dépave, ça débat, ça écrit sur les murs et sur les corps, ça chante. Que la fête commence ! – Yannis Youlountas »
https://nantes.indymedia.org/articles/30675
Une courte vidéo des émeutes incendiaires d’Athènes : https://www.youtube.com/watch?v=5j-WC5ETnqI
À Paris, on propose un rassemblement de solidarité demain jeudi 4 décembre : http://paris-luttes.info/rassemblement-pour-nikos-romanos…
À Nantes, des appels circulent pour une marche nocturne contre la police et la justice, vendredi à 18h place Bouffay : https://nantes.indymedia.org/events/30666
Force et courage aux compagnons anarchistes grecs.
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