Avant d’être ministre de Sarkozy, amateur de tableaux, et aujourd’hui condamné à de la prison pour corruption, Claude Guéant était Directeur de la Police Nationale.
C’est Claude Guéant qui, en 1995, distribuait les premiers Flash-Balls à la police française. Depuis, ces armes ont été généralisées par les gouvernements successifs. Elles ont causé la mort de 2 hommes, et la mutilation de plus de 45 personnes.
« Au milieu des années 1990, les rappeurs du groupe NTM appellent à « foutre le feu », le film « La Haine » marque une génération, le mitterrandisme finit de se décomposer, et toute une jeunesse crève d’ennui, de pauvreté et de racisme dans les cités. Dans les hautes sphères de l’État s’agite un obscur Directeur général de la Police nationale, au visage aussi gris que ses costumes. Il s’appelle Claude Guéant. L’histoire retient que c’est lui qui décide d’introduire une nouvelle gamme d’armes à feu dans l’arsenal de la police. Il entérine « l’acquisition et l’utilisation du fusil Flash-Ball », cousin des Rubber Bullet utilisées en Irlande du Nord par la police britannique et des Ballas de gomas tirées par les Mossos d’Esquadra de Catalogne. Le Flash-Ball est censé « lutter plus efficacement contre les formes nouvelles de la criminalité ». Nous sommes en 1995. Voici 20 ans que ces Lanceurs de Balles de Défense sont apparus dans nos vies. Ils sont aujourd’hui présents partout, dans chaque brigade, dans chaque véhicule, dans chaque rangée de CRS. »
L’arme à l’œil, violence d’État et militarisation de la police