Le site desarmons.net qui enquête sur le maintien de l’ordre et les armes de la police vient de publier un nouvel article : les balles en caoutchouc tirées par la police ont changé. Les munitions sont désormais “made in France”. Elles ont notamment été utilisées à Nantes lors des dernières manifestations.
Les nouvelles balles de gomme «made in France» sont tirées sur la foule
Comme on l’avait signalé début 2016, le ministère de l’intérieur s’est doté l’an dernier de 115 000 balles de LBD 40 pour un montant de 5 570 600 euros.
L’appel d’offre avait d’ailleurs été remporté par la boîte française ALSETEX, privant la boîte Combined Tactical Systems (CTS) d’un client.
CTS a sans doute obtenu en compensation l’obtention d’un nouveau marché pour vendre ses lanceurs de balles à répétition (Penn Arms), qu’on a vu à plusieurs reprises entre les mains des policiers français depuis un an.
Par conséquent, les nouvelles balles de LBD de fabrication française sont apparues sur le terrain et servent dés à présent à frapper à distance les manifestant-e-s qui ne rentrent pas chez elleux.
Ramassées à Bobigny le 11 février 2017, à l’occasion du rassemblement suite à l’agression de Théo par les flics d’Aulnay sous Bois, les nouvelles douilles de LBD fabriquées par Alsetex et estampillées MDCP pour « munitions de défense à courte portée » (le pouvoir aime les euphémismes) ont été aussi trouvées au sol à Nantes et Paris lors des dernières attaques menées par les forces de l’ordre envers les manifestations contre les élections présidentielles.
Ce qui différencie les nouvelles balles des anciennes, c’est leur douille de couleur noire et fabriquée dans un polymère plus léger que celui des balles CTS. Le sabot de la balle ALSETEX est également plus allongé et la mousse de la zone d’impact plus courte et plus dure.
Les balles Alsetex sont aussi plus courtes, mesurant 9,20 cm.
Le 1er mai 2017 à Paris : à nouveau des dizaines de blessés. Un grand nombre par des tirs de LBD.
Le syndicat Alliance, n’étant pas à son premier mensonge, affirme que les policiers n’ont pas été autorisés à emporter leurs LBD, ce que démentent des dizaines d’images prises lors de la manifestation du 1er mai 2017.
La police a largement fait usage des Lanceurs de Balles de Défense (LBD 40) et des grenades de désencerclement (DBD/DMP) lors de la manifestation, occasionnant des hématomes et des plaies profondes, dont certaines au visage.
En cas de blessure, quelques conseils formulés par l’assemblée des blessés : https://assembleedesblesses.antirep.net/que-faire/
Sur le même site, une brochure détaillé sur l’armement du maintien de l’ordre, entre autres informations.
Nous conseillons aussi à tou-te-s les blessé-e-s par la police de consulter l’excellent site de l’Assemblée des Blessés, qui donne des infos et des conseils pour se défendre. https://assembleedesblesses.antirep.net/