Comme tout le monde s’y attendait, les nouveaux visages du pouvoir sont tout sauf neufs. Une momie post-socialiste comme premier flic de France. Une patronne de l’agro-alimentaire en tant que ministre de travail. Un ex-ministre ultra-libéral à l’économie. Un technocrate réactionnaire à l’éducation. Un animateur télé pour l’écologie. L’élection de Macron, tout comme la nomination de ce nouveau gouvernement, font partie de ces événements insignifiants que l’histoire ne retient pas. Et le pathétique recyclage de politiciens périmés qui s’étale sur nos écrans ne fait qu’approfondir le discrédit général de cette classe qui décide et qui possède. Dans un tel contexte, une tempête ne peut d’advenir. La question est de savoir quand et comment.
Pourquoi Macron ne finira pas son mandat ?
- Parce que le règne qui commence est déjà presque aussi détesté que celui qui vient de se terminer.
- Parce que le chantage au vote utile ne fait plus illusion pour personne.
- Parce qu’on ne dirige pas indéfiniment un pays de Flash-Ball, d’état d’urgence et d’ordonnances.
- Parce que la victoire du président s’est faite au son des grenades et des coups de matraque.
- Parce que personne, élus compris, ne croit plus au jeu démocratique.
- Parce que la Loi Travail. Celle d’hier et celle de demain.
- Parce qu’ils pensent pouvoir attaquer Notre-Dame-des-Landes, rouvrir des mines et prolonger la folie nucléaire.
- Parce que le préfet qui faisait mutiler à Rennes au printemps dernier est aujourd’hui directeur de cabinet du président.
- Parce que le chef du gouvernement pille l’uranium en Afrique.
- Parce que la droite est finie, la gauche aussi, et le reste en décomposition.
- Parce qu’on est jeunes et ambitieux.
- Parce qu’Adama, Curtis, Angelo, Théo, Rémi et tous les autres.
- Parce que toutes les conditions sont réunies.