Pendant que les défenseurs du bocage et du code du travail sont fichés S et interdits de manif…
Depuis des mois, chaque manifestation sociale ou écologiste subit une répression hors norme. L’arsenal antiterroriste est utilisé ouvertement et massivement pour frapper la contestation, assigner les opposants à résidence ou interdire les défilés.
La situation devrait encore d’avantage se durcir dans les semaines qui viennent. Le patron du syndicat Synergie-Officiers déclarait récemment dans le Figaro : « Nous comptons beaucoup sur la prochaine loi antiterroriste préparée par le ministre de l’Intérieur pour nous aider, grâce notamment aux dispositions à venir sur l’assignation à résidence et à l’interdiction de paraître.» Selon lui, le cas des casseurs et autres adeptes de la violence durant les manifestations à caractère politique «entre dans le cadre de la terminologie d’une loi antiterroriste ».
Pendant ce temps, l’extrême droite s’arme, agresse et tue. Les crimes commis par les néo-fascistes ont lieu presque toute les semaines, sans susciter de réels remous. L’extrême droite répand aussi abondamment ses idées dans les médias, et son racisme est relayé complaisamment par des chroniqueurs du service public.
En définitive, ce sont toujours les migrants, les pauvres, et ceux qui luttent qui sont frappés. En ce sens, l’extrême droite n’est rien d’autre que le bras armé d’un État de plus en plus autoritaire.