Jeudi 22 mars, 500.000 personnes ont manifesté en France contre la politique de Macron, dont au moins 10.000 à Nantes, dans un défilé particulièrement énergique, avec plus de 1000 jeunes en tête.
Mais encore une fois, à Nantes, la police s’est illustrée par une violence hors du commun. Encore une fois, notre ville a payé un tribut particulièrement lourd en terme de répression, avec plusieurs personnes gravement blessées et de nombreuses arrestations.
Quelques informations :
- Des centaines de policiers de toutes les unités possibles ont empêché le cortège de défiler où il le voulait, contraignant des milliers de manifestant-es à rester sur un parcours ridiculement petit, sous peine d’être frappé-es et gazé-es.
- Pendant tout le défilé, des unités de la BAC, entièrement cagoulées et habillées en noir, ont visé les manifestant-es à hauteur de tête avec leurs Lanceurs de Balles en caoutchouc, dans le seul but de terroriser.
- En fin de parcours, l’assaut a été donné sans raison. Nous avons frôlé un drame irréversible, puisque deux personnes ont été gravement blessées au visage, par des éclats des nombreuses grenades de désencerclement envoyées sur la foule. À quelques centimètres près, ces manifestants perdaient un œil. Voire pire.
- Autre illustration de ce déchaînement de violence : un manifestant a reçu au même moment deux balles en caoutchouc dans le dos alors qu’il fuyait les charges. La police ouvre donc le feu à de multiples reprises dans le dos de jeunes qui courent et ne représentent aucun danger. Comme au 19ème siècle.
- Une « street médic », qui soignait les blessé-es et qui était munie pour seules « armes » de pansements et de gouttes pour les yeux, a été mise à terre, frappée et insultée. La BAC lui a piétiné le visage devant des dizaines de témoins. Dans quel but ? Encore une fois, faire peur, faire un exemple.
- Huit personnes ont été arrêtées. Ce qui fait de Nantes la ville où la police a arrêté le plus de manifestant-es pour cette journée d’action, et de loin.
Nantes subit depuis des années un traitement de (dé)faveur de la part de l’État, avec une volonté de briser physiquement les résistances. L’attaque d’étudiant-es par une milice à Montpellier a soulevé, à juste titre, une vague d’indignation nationale. Les violences policières commises à Nantes, le 22 mars, ont été sur le plan des dommages corporels, plus graves encore. Ne nous habituons pas à ces agressions. Empêchons-les !
L’équipe de Street Medic Nantes fait un formidable travail depuis des années et se retrouve ciblée par la police. N’hésitez pas à les suivre pour avoir des infos sur la répression.
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