Des centaines et des centaines de cartouches de grenades. Sur les routes. Dans les champs. Dans les fossés. Une véritable guerre chimique est en cours dans le bocage nantais tant chaque mètre carré a été bombardé de gaz lacrymogène et de grenades explosives. Parfois, cette brume toxique sature des hectares de champs entiers sans se dissiper tant l’emploi de l’arsenal policier est massif. Des vaches qui broutent plusieurs centaines de mètres à l’écart des affrontement sont atteintes par des volutes de fumée urticante.
L’État français met en scène la plus grande opération de maintien de l’ordre depuis la seconde guerre mondiale en métropole. Dans quel but ? Détruire quelques maisons qui seront reconstruites dans les jours à venir. Le déploiement militaire en cours depuis lundi matin est d’une absurdité sans limite. Des centaines de gendarmes armés pataugent dans une boue gluante, sur une zone qu’ils ne connaissent pas, le long de terrains qu’ils ne pourront pas tenir. Ce coûteux spectacle ressemble à une mauvaise farce. Mais cette opération de communication inutile et dangereuse risque de coûter des vies.
Après avoir reculé mardi, puis stagné mercredi matin face à la détermination d’opposant-es toujours plus nombreux-ses et déterminé-es, la gendarmerie s’est déchaînée mercredi après-midi. Des grenades à effet de souffle, contenant du TNT, sont envoyées massivement, directement sur des manifestant-es, soulevant des mottes de terre. Comme dans les films de guerre. Un «pic-nique» citoyen organisé par les plus pacifiques du mouvement d’opposition a été attaqué par des dizaines de gendarmes. Plusieurs blindés ont à nouveau été déployés. De nouveaux lieux de vie ont encore été envahis, puis détruits, après d’âpres combats. Les médics qui soignent les manifestant-es sont débordé-es. On signale plusieurs blessé-es graves, dont un tir de balle en caoutchouc dans la tête. Trois journalistes ont été blessé-es mercredi, dont un au visage. Les barricades se multiplient et des tracteurs de plus en plus nombreux viennent renforcer la résistance.
Jeudi et vendredi, rassemblements à 18h devant la préfecture de Nantes. Samedi, grande manifestation unitaire, à 16h à Nantes, contre Macron et son monde. Dimanche, grand chantier de reconstruction, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Soyons des milliers !
Plus d’infos sur : zad.nadir.org et https://twitter.com/ZAD_NDDL
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