“L’inégalité est trop forte, on risque l’insurrection”


Alain Minc a voué sa vie au service des riches et des puissants : il est conseiller du Prince. Alain Minc est proche des cercles d’affaires, et conseille les plus grands patrons français. C’est aussi un ami des hommes de pouvoir, il a notamment soutenu Lionel Jospin, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé ou encore Emmanuel Macron.


Hier, le 9 juillet, Alain Minc déclarait dans les colonnes du journal Libération : “On ne peut pas continuer comme cela, l’inégalité est trop forte. On risque l’insurrection”.

Cette déclaration provocante révèle la fébrilité des cercles proches du pouvoir. Soyons clairs : ce qui dérange les riches, ce n’est pas les inégalités en elle-même, mais le risque d’insurrection provoqué par une injustice sociale trop criante, trop violente, trop nette.

Alain Minc a raison de s’inquiéter. Notre époque est celle d’un désaveu total de la classe politique, d’une liquéfaction des partis et du jeu électoral. Même la gouvernance publicitaire de Macron s’effondre après un an de mandat. La situation craque partout. Pour cause, en quelques mois, le gouvernement a frappé sur tous les fronts, en attaquant presque toutes les professions, toutes les catégories. Étudiants, chômeurs lycéens, cheminots, enseignants, personnels hospitaliers, ouvriers, retraités… Et il promet de continuer avec la même violence.

Donc Alain Minc s’inquiète. Même l’ami des grands patrons trouve que Macron va trop loin, trop vite, trop violemment. De son côté, le gouvernement anticipe déjà les prochains soulèvements, à sa manière : en militarisant sa police et en écrasant méthodiquement toute tentative de résistance. Y compris de façon «préventive».

Macron et Alain Minc ont raison. Il n’y a que deux alternatives dans la période qui vient : ordre nouveau policier et capitaliste. Ou insurrection.

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