Violences faites aux Femmes

Repères statistiques

Prostitution

  • Conséquences sanitaires :
    • En France Selon les estimations, entre 50% et 70% des personnes prostituées rencontrent des troubles psychiques allant de la fragilité psychologique aux problèmes psychiatriques (dépressions, troubles psychotiques, syndrome post-traumatique) Source : Rapport IGAS – Prostitution : les enjeux sanitaires, p.32
  • Au niveau international
    • 51% des personnes prostituées ont subi des violences physiques dans le cadre de la prostitution (au cours de 12 derniers mois), 64% des insultes et/ou des actes d’humiliation ou stigmatisation. 38% des personnes prostituées ont subi un viol au cours de leur vie. Ce taux est de 6,8% pour les femmes en population générale. 29% des personnes prostituées ont eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois. Source : Lettre de l’Observatoire National des Violences Faites aux Femmes (ONVF), Prostitution, octobre 2015
  • Les personnes prostituées auraient un taux de mortalité 40 fois plus élevé que la moyenne nationale. Source : Special Committee on Pornography and Prostitution, Pornography and Prostitution in Canada, 1985. 60% à 80% des personnes prostituées souffrent de troubles psychosomatiques sévères, chiffre semblable à celui des personnes ayant subi des actes de torture, aux prisonniers politiques et anciens combattants. Source : Melissa Farley, « Prostitution, trafficking and traumatic stress », 2003 Les personnes prostituées ont un taux de mortalité 6 fois supérieur à la moyenne de la population. Sources : Collectif de médecins – 2014 et Etude du « British Medical Journal » – 2011

Violences au sein du couple

Auteurs des violences

Suites données aux violences

  • En France
    • Parmi les victimes de violences conjugales, 28% se sont rendues au commissariat ou à la gendarmerie, 19% ont déposé plainte et 7% ont déposé une main-courante. Source : Enquête « Cadre de vie et sécurité » INSEE ONDRP 2010-2015 in Lettre de l’ONVF novembre 2015
    • Parmi les victimes de violences conjugales, 29% se sont rendues au commissariat ou à la gendarmerie, 16% ont déposé plainte et 10% ont déposé une main-courante. Ainsi, 13% des femmes victimes de violences conjugales physiques et / ou sexuelles se rendent au commissariat ou à la gendarmerie mais ne portent pas plainte. Source : CVS 2015-2018- INSEE-ONDRP-SSMSI, in La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, n°13, Novembre 2018
    • En 2017, 1 396 décisions favorables d’ordonnances de protection ont été prononcées, sur les 3 031 demandes ayant fait l’objet d’une décision. Cela représente une diminution depuis 2015 et 2016, qui avaient vu respectivement 1 459 et 1 456 ordonnances de protection acceptées. Source : La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, n°13, Novembre 2018
  • Au niveau international

Répercussions économiques

Mutilations sexuelles, mariages forcés et crimes d’honneur

Violences au travail

  • 80 % des femmes salariées considèrent qu’elles sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes, avec des répercussions sur la confiance en soi, la performance et le bien-être au travail ; 93 % estiment que ces attitudes peuvent amoindrir leur sentiment d’efficacité personnelle. Source : Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP), Le sexisme dans le monde du travail : entre déni et réalité, rapport n° 2015-01 publié le 6 mars 2015.
  • LGBT-phobies
    • En 2017, SOS homophobie a recueilli 1 650 témoignages d’actes LGBTphobes, soit 4,8% de plus qu’en 2016 (1575 témoignages). Les cas spécifiquement gayphobes augmentent de 30%, les cas spécifiquement biphobes explosent, avec une augmentation de 154%. Les cas spécifiquement lesbophobes connaissent une diminution de 14% par rapport à 2016. Pour l’association SOS homophobie, cette diminution « illustre la persistance de l’invisibilité » des femmes lesbiennes, leur parole « restant moins libérée et moins entendue ». Le profil des victimes en 2017 est comparable à 2016 : majoritairement des hommes (58%), les femmes ne représentant que 21% des victimes. Et les personnes trans représentent 5% des témoignages.
    • En 2017, 22% des témoignages enregistrés par SOS homophobie relatent des cas qui ont eu lieu sur internet. Deux autres contextes connaissent une forte augmentation du nombre de cas en 2017 : le voisinage (+84%) et le milieu scolaire (+38%).
    • Les agressions physiques sont en augmentation : +15% (139 cas contre 121 en 2016). Les femmes lesbiennes sont victimes d’agressions physiques dans 14% des situations rapportées à l’association, voire d’agressions sexuelles, dans 2% des cas. Source : Rapport SOS homophobie 2018
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  • Violences à l’encontre des femmes handicapées
    •  Le handicap est un facteur aggravant d’exposition aux violences faites aux femmes. Ainsi des taux de prévalence plus importants sont enregistrés pour les femmes en situation de handicap (3,9% des femmes handicapées – 1,87% des femmes en moyenne). Source : étude de l’ONDRP mars 2016, violences dans le couple
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  • Population carcérale
    • Isolées des hommes incarcérés, les femmes ont un accès moindre aux locaux collectifs, comme les unités sanitaires, et pâtissent d’une offre d’activités plus limitée. Elles sont en outre plus exposées à la rupture des liens familiaux et conjugaux durant l’incarcération. Source : Observatoire International des Prisons (OIP)
  • Violences sexistes
    • Victimes Toutes infractions sexistes confondues, les victimes du sexisme dont les plaintes sont enregistrées par les forces de l’ordre sont à 89% des femmes
    • en 2016, 155 398 victimes enregistrées, dont 134 850 femmes ;
    • en 2017, 162 940 victimes enregistrées, dont 141 626 femmes. Source : SMSI, Bases des Victimes et des Mis en cause, validité décembre 2018. Champ : Crimes et délits enregistrés en 2017 ou 2016. Chiffres disponibles dans le 1e état des lieux du sexisme publié par le HCE le 17 janvier 2019   Personnes mises en causes Toutes infractions sexistes confondues, les personnes mises en cause pour des actes sexistes sont principalement des hommes. En 2016 et en 2017, le pourcentage est stable : 91% des mis en cause sont des hommes :
    • en 2016, 191 696 personnes mises en cause dont 174 556 hommes ;
    • en 2017, 197 004 personnes mises en cause, dont 179 482 hommes. Source : SMSI, Bases des Victimes et des Mis en cause, validité décembre 2018. Champ : Crimes et délits enregistrés en 2017 ou 2016. Chiffres disponibles dans le 1e état des lieux du sexisme publié par le HCE le 17 janvier 2019   Condamnations Toutes infractions sexistes confondues, les condamnations concernent à 96% des hommes. En 2016 et 2017, le pourcentage est stable :
    • En 2016, 27 113 condamnations, dont 26 039 hommes
    • En 2017, 28 398 condamnations, dont 27 316 hommes Source : ministère de la Justice, casier judiciaire national (données 2017 provisoires) et infocentre MINOS pour le champ contraventionnel, traitement DACG-PEPP. Chiffres disponibles dans le 1e état des lieux du sexisme publié par le HCE le 17 janvier 2019
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