Expulsions à répétition : la maire de Nantes enfarinée !


Ce matin, la maire de Nantes Johanna Rolland a été enfarinée par des individus disruptifs. Elle était venue faire de la communication «participative» sur un marché populaire. L’élue a été servie.


Cette action fait suite aux innombrables expulsions qui ont lieu depuis un an à Nantes. En quelques mois, la ville est devenue une capitale des évacuation policières. En novembre dernier, l’école des Beaux Arts, désaffectée, était réquisitionnée pour mettre à l’abri des dizaines d’exilés avant l’hiver. La mairie socialiste, propriétaire du bâtiment, exigeait une expulsion immédiate. Demande exécutée le lendemain même, avec l’envoi de 300 CRS d’une extrême violence, faisant plusieurs blessés.

Depuis, pas moins de 8 expulsions ont été recensées. Notamment celle du square Daviais à la rentrée. Suite à cette opération, l’ensemble du square est grillagé, et toutes les pelouses ont labourées pour empêcher toute réinstallation. «Participatif» n’est-ce pas ?

Le summum de cette politique dégueulasse était atteint cette semaine. Une maison de retraite abandonnée, occupée depuis le printemps par des exilés et leurs soutiens, était à son tour expulsée. Pire, à cette occasion, une véritable rafle était organisée par les flics. Quatre exilés envoyés en camp de rétention à Rennes, en vue de leur expulsion. 60 autres étaient laissés à la rue. Une attaque sans précédent, d’un cynisme inédit.

Avec cet enfarinage matinal, le bal des hypocrites se déchaîne. Sur internet, journalistes locaux, politiciens communistes, socialistes ou militants fillonistes dénoncent en cœur un «acte inqualifiable» d’une «violence inouïe» et même «une atteinte à la démocratie». Ces personnes qui trouvent la farine «violente» n’ont pas dit un mot suite aux agressions d’extrême droite commises à Nantes. Ni quand des manifestants étaient mutilés. Ni quand des exilés étaient matraqués, arrêtés, enfermés. Obscène, dite-vous ?

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