Après l’attaque militaire sur la ZAD, des blessé-es portent plainte contre l’État


Extraits d’un article de Reporterre :


Des sacs entiers de grenades utilisées à la ZAD, faisant de nombreux blessés.

« Ce pourrait être le début d’un procès de l’État grenadier. L’acharnement et la férocité des gendarmes contre la Zad de Notre-Dame-des-Landes au printemps dernier vaudront-elles condamnation de l’État ? Une procédure lancée ce lundi 22 octobre entend lever le voile sur les conditions d’utilisation de ces grenades explosives à effet de souffle qui ont blessé manifestants et journalistes lors des opérations «d’évacuation» de la Zad.

[…]

Ce lundi 22 octobre sont déposés au tribunal administratif de Nantes cinq «requêtes en référés expertises» lancés par cinq blessés — dont deux journalistes — par ce type de grenade en avril 2018, lors des opérations de gendarmes mobiles visant à détruire une partie des cabanes de la Zad et à en déloger ses occupants.

[…]

Pour chacun des cinq requérants, les blessures sont diverses mais toutes violentes : deux orteils atteints obligeant à installer une prothèse d’ongles, des chairs arrachées, des éclats de métal de grenades définitivement sous la peau, sous un genou, des fractures, des brûlures au troisième degré qui ont obligé à procéder à des greffes de peau…

[…]

Les gendarmes mobiles auraient en onze jours tiré 11.000 grenades, dont 3.000 GLI-F4, une quantité apparemment sans précédent pour une offensive militaire contre des civils en France. […] Cette grenade GLI-F4 est réputée mortelle du propre aveu de la police et de la gendarmerie et que «la France est le seul pays européen à utiliser des munitions explosives en opération de maintien de l’ordre». »

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