Le PS : ascenseur pour l’extrême droite

  • «C’est ça qui fait que les gens basculent […] Il y a des choses qui les taraudent, ils arrivent dans un train, ils voient des barbus, des gens qui lisent le Coran, des femmes voilées [ …] Je pense qu’il y a trop d’arrivées, d’immigration qui ne devrait pas être là.[…] Ça ne s’arrête jamais. On ne peut pas continuer à avoir des migrants qui arrivent sans contrôle, dans le contexte en plus des attentats. […] Comment peut-on éviter la partition ? Car c’est quand même ça qui est en train de se produire : la partition.»
    François Hollande, ancien président socialiste
  • «Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble. […] La responsabilité de l’immigration est énorme. […]Des communautés en France s’affrontent de plus en plus et ça devient très violent…»
    Gérard Collomb, ancien ministre de l’intérieur, cadre socialiste pendant plus de 30 ans
  • «Il y a une crise identitaire. Il existe des endroits où le fait de ne pas être issu de l’immigration donne l’impression d’être dans une sorte de colonisation à envers.»
    Olivier Faure, chef du Parti Socialiste

Ces dernières décennies, le Parti Socialiste a tout trahi. Il a troqué son discours social pour une logique ultra-libérale dès les années 1980, avec des politiques de privatisation et de précarisation. Le PS a mis en œuvre, avec plus d’efficacité que la droite, le saccage des acquis sociaux issus de la Résistance, y compris par la violence, comme lors de la Loi Travail en 2016.

Mais le PS conservait sa place à gauche de l’échiquier politique en jouant la partition de l’antiracisme moral depuis les années 1980, avec SOS racisme et autres discours de façade. Au nom du «vote utile», des millions de français, bien conscients de la conversion néolibérale du PS, continuaient à voter pour le parti en pensait qu’au moins, avec cette gauche, il y aurait moins de racisme et de violences policières.

En réalité, une fois au pouvoir, François Hollande a imposé l’état d’urgence, et expulsé plus de réfugiés que la droite dure de Nicolas Sarkozy. Mais ce n’est pas tout, les dirigeants socialistes se permettent à présent des déclarations ouvertement d’extrême droite, parlant de «colonisation à l’envers», de «partition» et de conflits ethniques. Des éléments de langages qui auraient été qualifiés de fascistes il y a encore quelques années dans la bouche de Jean-Marie Le Pen. Des paroles que même la droite extrême ne s’autorisait pas, il y a peu. Ils valident donc, à posteriori, les idées racistes et sécuritaires.

Par ses politiques néolibérales, autoritaires et racistes, le PS a vraiment tout trahi. Et ouvert un boulevard à l’extrême droite. Les socialistes sont les principaux artisans de la droitisation accélérée du paysage politique français actuel.

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