Sports d’hiver annulés, maquillage, permanences dégradées, nouvelle affaire Benalla…
Alors que des dizaines de personnes ont été défigurées par des tirs policiers ces dernières semaines, dans le cadre du mouvement des Gilets Jaunes, le gouvernement met les grands moyens pour offrir une nouvelle panoplie aux CRS.
«Depuis le 1er décembre, Brigitte Macron n’a pas franchi les limites du périphérique (…) le président lui-même est peu sorti de l’Élysée. Le ministère de l’Intérieur craint des bousculades, une agression, voire bien pire» écrivait il y a peu le journal Le Monde. Même avec des dispositifs policiers hors normes auxquels nous sommes désormais habitués, c’est devenu «trop dangereux» pour le président de sortir de chez lui.
C’est donc un président cloîtré, isolé, éreinté qui s’apprête à passer un très mauvais Noël. Son gouvernement aussi vit un mauvais moment. Un ministre déclarait à la presse : «on est tous cramés, vidés, essorés».
Le président est tellement atteint par la révolte en cours qu’il est physiquement éprouvé, «il ne sort plus sans se maquiller tellement il est marqué. Il se maquille même les mains», avouait un député proche du gouvernement.
Macron a aussi du renoncer aux vacances au ski, où il avait prévu de se rendre pour Noël. Ses proches lui auraient conseillé d’éviter de s’afficher aux sports d’hiver, dans une station luxueuse, estimant : «il y a encore des gens sur les ronds-points, la crise n’est pas achevée». Éviter de se confronter au monde extérieur permet surtout de ne pas se faire huer par une foule en colère !
De son côté, le premier Ministre annonce que pour Noël, il va «voir les épisodes de Harry Potter, un par un, avec ma fille». Bref, la déprime gouvernementale est générale. Le même Edouard Philippe a d’ailleurs prévenu les ministres : «tout le monde a besoin de repos. Mais ne partez pas trop loin quand même, au cas où…» Un véritable aveu : le sommet de l’État a peur. On se demande d’ailleurs pourquoi les membres du gouvernement ne lâchent toujours rien, puisque cela met leurs propres santés en péril.
Dans le même temps, de très nombreuses permanences du parti En Marche ont été dégradées. La vitrine du député des deux Sèvres vient d’être brisée, alors que dans l’Hérault, dans l’Eure, dans l’Aude et en Loire-Atlantique des actions similaires ont eu lieu ces dernières semaines. «La veille de Noël, les “gilets jaunes” ont encore barbouillé ma façade», se lamente un élu.
Pour couronner le tout, le scandale d’État Benalla continue de connaître des rebondissements. Le mercenaire de l’Élysée, qui allait tabasser des manifestants en toute discréditions pendant les manifestations du printemps et se promenait avec une arme à feu sans permis fait à nouveau parler de lui. Il est allé au Tchad au début décembre, où il a rencontré le frère du Président chargé des achats d’armes. Benalla «est venu accompagné d’une demi-douzaine de personnes, par avion privé, réglant les frais par Carte bleue», notamment le séjour à l’Hôtel Hilton, dans la capitale tchadienne.
Et comme par hasard, Macron est allé il y a deux jours au Tchad pour voir le gouvernement, auquel il a accordé 50 millions d’euros de «prêts et de dons»… En échange de quoi ? Cette délégation menée par Benalla au Tchad juste avant la venue du président a encore des allures mafieuses dont Macron se serait bien passé.
Bref, au sommet du pouvoir, les fêtes de fin d’année s’annoncent épouvantables, et la colère générale n’est pas prête de retomber. Peut-être est-ce le dernier Noël à l’Élysée pour Macron ?
Sources :
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