La ville en état de siège. Plus de 1000 manifestants. La gare bloquée par des grévistes
Angers : ville morte jeudi 28 mars. Grand show sécuritaire pour la venue de Macron dans la capitale du Maine-et-Loire, voisine de Nantes.
Des centaines de policiers, une arrivée en hélicoptère militaire, la quasi-totalité de la ville paralysée, des rues barricadées par la police, désertes. «Voilà une ville qui se tient sage». Le président est tellement détesté qu’il ne peut pas se déplacer sans prendre en otage les dizaines de milliers d’habitants de la ville où il débarque.
«Pour passer les barrages de police, il faut présenter un justificatif de domicile, une attestation de travail dans le périmètre» relate un journaliste. État de siège.
Malgré cette opération d’intimidation à l’échelle d’une ville entière, pourtant réputée calme, plus de mille personnes ont manifesté contre le président. Gilets Jaunes, lycéens, enseignants, salariés de l’usine Arjowiggins menacée de fermeture… Des manifestants ont même réussi à envahir la gare, à aller sur les voies de trains et à couper le trafic !
Après un repas avec des élus laquais, Macron et sa garde prétorienne ont quitté Angers en fin d’après-midi, pour aller faire un show dans le village de Beaupréau, devant des enfants de primaire, sous l’œil complaisant des caméras de télévision.
Au JT ce soir, personne ne parlera de cette manifestation angevine, pourtant assez massive et qui prouve, une fois de plus, qu’à la veille de l’Acte 20 la colère est loin, très loin d’être éteinte.