Que faire mercredi premier mai ?
Plus que jamais, manifester. 1 an après les exactions commises par Benalla. 5 mois après le début d’un mouvement insurrectionnel qui ne lâche rien. Alors que les mensonges et l’arrogance du pouvoir atteignent des sommet d’ignominie, et que le gouvernement ne se maintient que grâce à la police et sa violence extrême, il est d’une décisif d’être au rendez-vous. Macron doit partir. C’est la seule issue raisonnable de la tempête en cours. Il faut donc être le plus nombreux possible ce 1er mai, (d’autant que c’est un jour férié), mais aussi les samedis 4 et 11 mai prochains.
D’où vient le 1er mai ?
Ce n’est pas la «fête du travail», mais la fête des travailleurs et des travailleuses. La nuance est importante. Avant d’être un jour férié, c’est un jour de solidarité internationale contre la répression, et de commémoration. Le 1er mai 1886, 400.000 ouvriers font grève, et manifestent aux USA pour réduire leur temps de travail. À Chicago, le cortège est durement réprimé, il y a plusieurs morts. 8 manifestants anarchistes sont arrêtés. Lors du procès, le procureur déclare : «ils ont été choisis parce qu’ils sont des meneurs. Ils ne sont pas plus coupables que les milliers de personnes qui les suivent. Condamnez ces hommes, faites d’eux un exemple, faites-les pendre». Sept inculpés seront assassinés pour l’exemple. C’est de cette injustice extrême que naît le jour international de grève et de manifestations. Le 1er mai est à la fois un hommage aux générations passées qui ont lutté pour conquérir les droits qui bénéficient à tous, et un combat pour les générations à venir.
Comment manifester ?
Depuis des jours, les médias dramatisent la manifestation qui aura lieu, et annoncent la venue de «black blocs» dans le défilé parisien. Le gouvernement met en scène une situation anxiogène, qui servira à justifier une grande violence de la police. Le nouveau préfet de Paris prévoit déjà d’écraser les manifestants. Comme l’écrit très justement le site Lundi Matin, «le pire ennemi du maintien de l’ordre est la surprise, le débordement, l’imprévu». Le pouvoir s’attend aux affrontements rituels pour attaquer les manifestants préalablement stigmatisés. Ne tombons pas dans ce piège : soyons aussi imprévisibles que déterminés. Il faut dépasser la tactique du «black bloc», comme ont su le faire les Gilets Jaunes depuis 5 mois. C’est l’hétérogénéité des pratiques et des cortèges qui mettent en danger le pouvoir ! Faisons exploser les catégories définies par les médias. Déguisement, peinture, occupations de place, cortèges sauvages… Autant de façon de déjouer le dispositif. Soyons créatifs !
Les rendez-vous :
- Paris, 13h, Montparnasse
- Nantes, 10h30, Place Bretagne
Rejoignez le(s) cortège(s) déter’ !