27 morts. Au moins 3 enfants, deux femmes enceintes tués et des dizaines de civils gravement blessés.
Les bombardements de l’armée israélienne ont été sans pitié le week-end dernier.
Ce n’est pas un fait nouveau et ce n’est pas une “escalade” ou un “accès de violence”. La violence, dans les territoires palestiniens occupés, est quotidienne. La population de Gaza vit sous blocus permanent, elle est visée au sniper lors des manifestations hebdomadaires du vendredi ou lorsque les pêcheurs dépassent la minuscule zone de pêche autorisée.
En Cisjordanie, les Palestiniens sont sans cesse expulsés et vivent au rythme des checkpoints et des colonies.
Ces bombardements ne sont pas des “ripostes” légitimes ou justifiées : ce sont des crimes contre une population. Il y a une volonté délibérée de tuer et de terroriser. On rappelle les propos d’Advigor Lieberman l’année dernière, alors ministre de la défense israélien qui affirmait qu’il “n’y a pas d’innocents à Gaza” et sous entendait par la suite qu’ils méritaient bien de mourir. Ou bien ceux de Ayelet Shaked, ministre de la justice israélienne, qui déclarait “la totalité du peuple palestinien est notre ennemi” en appelant à “détruire ce peuple, y compris ses vieillards et ses femmes, ses villes et ses villages, ses propriétés et ses infrastructures”. Récemment, c’est le premier ministre Benyamin Netanyahu qui a fait la promesse pour les élections législatives, d’annexer la Cisjordanie.
Ces propos ne sont pas des affirmations de personnalités isolées. Ils s’inscrivent dans la politique de l’État israélien qui s’assume dans une logique d’extrême droite raciste, coloniale et meurtrière.
Depuis des années, les droits des Palestiniens et Palestiniennes sont bafoués, leurs vies sont méprisées. On ne compte plus les attaques de colons sur les villages palestiniens, les maisons et villages rasés pour laisser place aux colonies. Les raids arbitraires tuent des civils, les jeunes palestiniens sont assassinés par l’armée israélienne. Et cet État qui tire à balles réelles sur des manifestants désarmés est soutenu par le silence coupable de la communauté internationale et nos pays occidentaux.
Si un “accord” entre Israël et Gaza a bien été conclu hier matin, il ne résulte que d’une nécessité pour les palestiniens que cesse le massacre, réclamant la fin de l’attaque israélienne contre Gaza, l’atténuation du blocus israélien sur frontaliers, ainsi que l’arrêt du ciblage des pêcheurs, des agriculteurs et des manifestants de Gaza.
Ces bombardements ne sont donc pas le reflet de deux États qui s’affrontent mais bien d’une puissance militaire coloniale contre une population privée de tous ses droits, qui se défend.
La violence ne vient pas des roquettes de Gaza.
- Les palestiniens dans leur maison détruite : https://www.facebook.com/119605611449682/posts/شبكة قدس الإخبارية /
- Funérailles de Maria 4 mois, et son père (ATTENTION IMAGES CHOQUANTES) : https://www.facebook.com/119605611449682/posts/شبكة قدس الإخبارية /