Le temps des pluies d’hydrocarbure


Fumée noire, maux de tête et animaux morts


Un nuage de fumée noire de plusieurs dizaines de kilomètres au dessus d’une agglomération peuplée de centaines de milliers d’habitant.

Un panache qui s’étend jusqu’aux régions voisines.

Une pluie d’hydrocarbure, poisseuse, qui tombe dans les bassins, sur les trottoirs, sur les cultures sur un périmètre de 50 kilomètres.

Une odeur chimique qui imprègne toute la ville et ses alentours.

Des habitants qui parlent de maux de tête, de vomissements.

Des poissons morts dans des étangs, des oiseaux sans vie retrouvés au bord de la Seine.

L’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen est un nouveau fléau de la société industrielle. Et une certaine image de notre avenir, en cas de catastrophe majeure.

Alors que la France est couverte de sites SEVESO, et de centrales nucléaires, l’événement est littéralement passé sous silence depuis hier, pour cause d’hommage chiraquien. Et les autorités locales répètent qu’il n’y avait pas de danger, que le nuage est «toxique, mais pas trop».

Un avant-goût rassurant de l’attitude de nos gouvernants lorsque la tempête écologique ne manquera pas de s’abattre.

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