Plus de 10.000 personnes venues danser contre les violences d’État
Il y a 4 mois, Steve était noyé lors d’une charge ultra-violente de la police nantaise, en bord de Loire, le soir de la fête de la musique. Quel meilleur symbole que de répondre à la violence d’État par la musique ? Ce week-end, un énorme Teknival – baptisé «Tek’Steve’All» – est organisé pour Steve, mais aussi contre toutes les répressions. Et en particulier la répression qui frappe de plus en plus fort le milieu des teufs.
Vendredi soir, alors que l’île de Nantes était littéralement bunkérisée par les forces de l’ordre, qui s’attendaient à voir s’installer les murs de sons sur le quai où avait eu lieu la charge mortelle du 21 juin dernier, des centaines de véhicules ont convergé, depuis le centre commercial Paridis jusqu’à Sainte-Luce, à 6 kilomètres du cœur de Nantes. Après des heures d’installation, le coup de départ de 2 jours de musique et de fête était lancé.
Nombreux murs de son, graffitis et banderoles revendicatives, messages de révolte en tout genre, fumigènes, et même un sound system avec des parapluies…
Une fête gigantesque, parfaitement organisée, rassemblant plus de 10.000 personnes, sous le signe de l’engagement contre les violences d’État.
Sans doute l’un des plus grands sound system de l’année, avec des participants et participantes parfois venus de très loin. Les échos des basses étaient audibles jusqu’à certains quartiers de Nantes.