Nicolas, pompier : blessé par la police, diffamé sur Internet, suspendu par sa hiérarchie


L’incroyable histoire de Nicolas, pompier dans l’Essonne


La presse nous l’apprend aujourd’hui : le pompier Nicolas B. est suspendu par sa hiérarchie.

Il a appris la décision de sa hiérarchie ce mardi matin par un courrier reçu à son domicile, au sein de sa caserne. Une suspension immédiate, en attendant son procès devant un tribunal. Dès aujourd’hui, il subit une perte sèche de 900 euros de salaire. Mais qu’a-t-il fait pour mériter un tel sort ?

Il y a une semaine, des milliers de pompiers manifestent à Paris pour leurs droits, pour défendre le service public. La répression est féroce : canons à eau, grenades explosives, lacrymogène à profusion. La violence d’État qui frappe toutes les mobilisation touche aussi les pompiers.

Alors qu’il vient en aide à un de ses collègues qui fait un malaise à cause des gaz, Nicolas reçoit un tir de balle en caoutchouc dans la jambe à très courte distance. Le tir est totalement gratuit, la plaie saignante.

Logiquement, sa colère s’exprime. Dans une vidéo, il proteste contre les violence policières et le gouvernement. Il injurie Macron. C’est pour cela que Nicolas est suspendu. La hiérarchie des pompiers, plutôt que de condamner les blessures provoquées par la police, préfère sanctionner un de ses membres pour une simple expression.

Avant cela, Nicolas avait subi une campagne intense de diffamation sur les réseaux sociaux : une horde de Macronistes l’avaient accusé d’être un « faux pompier », puis d’avoir fabriqué une « fausse blessure » avec du maquillage. Des mensonges grossiers, abjects. Les adeptes du gouvernement ne sont devenus une secte radicalisée, rendue à diffamer sur internet les opposants déjà réprimés. Des manœuvres dignes de l’extrême droite.

Alors résumons :

  • Nicolas manifeste pour ses droits
  • Il va aider un collègue gazé
  • Il se prend un tir de balle en caoutchouc gratuit, à courte distance.
  • Il subit 11 jours d’ITT
  • Reçoit une avalanche de diffamation sur les réseaux
  • Et enfin, il se retrouve sanctionné par sa hiérarchie !

À chaque nouveau scandale, on imagine que le point de rupture est atteint. À chaque nouveau scandale, l’ordre des choses est maintenu.

Qui seront les prochains ?

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