Tirs à balles réelles, couvre feu et enlèvements
Des images en provenance du Chili sont affolantes. Alors qu’un mouvement social inédit depuis des décennies est en cours, le président joue la carte de la répression militaire. Le couvre-feu a été décrété, les soldats sont dans les rues. Le président a lancé un discours où il annonce une «guerre» contre des «ennemis» intérieurs. La révolte a commencé à cause de l’augmentation du prix du ticket du métro.
L’armée semble avoir carte blanche ! Des tirs à balles réelles sont signalés, des manifestants ont été blessés par balles, certains seraient morts. Une voiture de police a délibérément foncé sur des manifestants, des corps inanimés sont déplacés par des militaires. Des témoins signalent que la plupart des tirs sont des balles à blanc, d’autres réels. Une roulette russe destinée à terroriser. Un relent très inquiétant de la dictature de Pinochet, qui avait écrasé le peuple Chilien pendant 20 ans.
Le Chili est depuis longtemps un laboratoire des lois néolibérales. À présent, il nous montre jusqu’où peut aller une démocratie pour écraser une contestation.
«Le fascisme n’est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise» disait Bertolt Brecht.
Malgré cette répression sidérante, le mouvement continue tous les jours.