Mutilés pour l’exemple à Santiago comme à Paris


Dans les deux pays, frapper les corps pour terroriser. Mutiler pour l’exemple.


À gauche, des manifestants mutilés par la répression du président millionnaire chilien.
À droite, des manifestants éborgnés par la répression du président banquier français.

Au Chili, le pouvoir est en difficulté : un immense soulèvement populaire a emporté une partie du gouvernement et obtenu des avancées sociales. Le mouvement est durement réprimé, pendant plusieurs jours, le couvre feu a été décrété et l’armée envoyée dans les rues. Plusieurs personnes sont mortes ou disparues.

Mais les armes qui ont fait le plus de victimes sont les balles en caoutchouc.

Comme en France, les forces répressives ont tiré des munitions en plastique sur les manifestants, et 26 manifestants ont perdu l’usage d’un œil. Quasiment le même nombre qu’en France lors du mouvement des Gilets Jaunes.

«J’ai vu des policiers charger leurs armes» raconte un électricien de 23 ans.

«Soudain, j’ai senti un fort coup au nez. C’était si rapide. Je ne pouvais rien voir de mon œil droit et quand je le touchais, ma main était pleine de sang.»

Il est désormais mutilé.

Le média américain Bloomberg publie leurs photos. Elles sont tristement familières, et rappellent évidemment les Gilets Jaunes et autres manifestants et habitants des quartiers éborgnés par la police.

Ces «gueules cassées» sont l’image de la guerre que mènent les puissants contre leurs peuples lorsqu’ils se révoltent. L’image d’une nouvelle forme de guerre civile mondiale, alors que les insurrections se multiplient.

Partout les mêmes autocrates, les mêmes répressions, les mêmes armes. Ce sont les mêmes balles en caoutchouc qui sont tirées dans les rues de Barcelone, de Paris, de Jérusalem Est ou de Baltimore.

Les mêmes mutilations pour l’exemple.


La même impunité policière.
La même volonté de terroriser celles et ceux qui se lèvent.


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