Un long dossier qui cherche toutes les responsabilités… sauf celles de la police nantaise !
Il y a plus de 4 mois, Steve, jeune nantais de 24 ans, mourait noyé dans la Loire lors d’une charge ultra-violente de la police. C’était le soir de la fête de la musique.
Des dizaines de munitions, des grenades et des balles en caoutchouc étaient tirées sans sommation sur la foule qui dansait. Des personnes tabassées au sol. Des os brisés. Des traumatismes. Plusieurs personnes étaient tombées d’un quai haut de plusieurs mètres dans une eau tourbillonnante. Steve en faisait partie.
Les faits sont accablants. Inexcusables. Incontestables. Ils ont été documentés par des vidéos et des dizaines de témoignages extrêmement précis. La police nantaise est responsable de la mort d’un jeune sorti faire la fête.
Aujourd’hui, le quotidien nantais Presse Océan, qui avait pourtant publié plusieurs articles honnêtes pendant l’été, sort un « dossier » tout simplement hallucinant.
Sur deux longues pages, absolument tous les sujets sont abordés : le « manque de communication », les quais de Loire « pas assez sécurisés », la mairie et son manque de « concertation », le port de Nantes propriétaire des lieux… Tout. Sauf l’essentiel : l’intervention policière. Sans connaître l’affaire, on croirait presque qu’il s’agit d’un simple incident.
Pour Presse Océan, les « leçons de la mort de Steve » consistent à « renforcer les secours ». À mettre plus de pompiers, de vigiles et de navettes dans la Loire. C’est tout. Rien sur l’attaque de la police. Rien sur l’impunité de la compagnie qui a attaqué la soirée. Rien sur les armes utilisées. Rien sur le commissaire ou le préfet. Hallucinant, c’est le mot.
Cette série d’articles reflète un véritable déni d’État. La police tue, et tout le monde regarde ailleurs. La dissonance cognitive est à son paroxysme.
Alors disons-le, répétons-le, ne l’oublions jamais : sans la police, Steve ne serait pas mort ce 21 juin.
Sans les grenades et les coups, Steve serait vivant.
Le problème, ce sont les violences policières, et pas les innombrables faux débats inventés pour décharger la police de ses responsabilités.
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