Jean Roumilhac, Résistant Antifasciste


De Franco à Hitler, un même combat antifasciste


Jean ROUMILHAC naît le 2 novembre 1892 à Compreignac (Haute-Vienne), dans une famille de paysans limousins. Chef d’entreprise de 250 employés mais libertaire, Jean Roumilhac instaure le restaurant d’entreprise, les 40 heures hebdomadaires et les congés payés bien avant le front populaire. Il restera fidèle à cet engagement libertaire jusqu’à sa mort.

Révolution Espagnole 1936, premier engagement antifasciste

Grace à une filiale de son entreprise de filature de lin, il peut se rendre en Espagne sans éveiller les soupçons dès le début de la révolution espagnole contre franco. Il collabore alors étroitement avec les responsable de la Confédération nationale du travail (CNT) et de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) et devient le premier président de la Section Française de Solidarité Internationale Antifasciste fondée par Louis Lecoin.

La section française compte environ 15000 adhérents et son journal, 5500 abonnés en 1939. Elle organise l’envoi de vivres, d’argent et de médicaments au profit des libertaires espagnols. L’argent du journal leur permet d’entretenir une colonie d’orphelins à Llançà proche de la frontière française. Outre ces actions humanitaires, elle organise également l’expédition d’armes et de munitions à l’intention des résistants espagnols abandonnés par le front populaire français .

Deuxième guerre mondiale, son combat contre le nazisme

Dès le début de l’occupation Allemande, Roumilhac rejoint le plus important des huit grands mouvements de Résistance membres du Conseil National de la Résistance (CNR).

D’abord créé sous le nom de Mouvement de libération nationale, en zone non occupée par Henri Frenay et Marie Reynoard, le mouvement prend le nom de COMBAT. La section Marseillaise est dirigé par Henri Aubry, qui sera arrêté en 1943 aux cotés du célèbre Jean moulin par Klaus Barbi.

À Marseille, Il va aider le Centre américain de secours de Varian Fry et Daniel Bénédite.

Ce centre aide des intellectuels, artistes, écrivains , juifs et militants anti-nazis à fuir l’Europe. D’illustres personnages furent sauvés tel que Hannah Arendt, Stéphane Hessel ou Benjamin Péret. Pour l’histoire, leur avocat était un jeune homme du nom de Gaston Defferre.

Arrêté en novembre 1941, Roumilhac est emprisonné à Fort Barraux en Isère. Après cet épisode carcéral, il ne s’arrêta pas pour autant et créera des groupes de résistance en territoire occupé. Traqué et perquisitionné à son domicile marseillais, il est obligé de se réfugier à Veynes, une petite ville des Alpes sous contrôle italien.

Toujours fidèle à sa philosophie libertaire, patron d’une usine textile, il poursuit en parallèle ses activités au sein du mouvement Combat.

À la libération, il retournera à Marseille rependre la direction de la filature et deviendra le président départemental de la Solidarité Internationale Antifasciste.

Il meurt le 27 juillet 1949 à Aix-en-Provence.

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