Alors qu’une mobilisation sociale historique est férocement réprimée par l’armée et la police au Chili, une énorme fuite de données vient d’avoir lieu.
Les informations personnelles de tous les policiers chiliens ont été rendues accessibles sur un site. Sur une carte du Chili, chaque petite icône représente un agent chilien et son lieu de résidence. Il est possible de zoomer pour obtenir l’adresse exacte. En cliquant sur l’icône, le profil du policier apparaît, avec son nom complet, numéro d’identité, matricule, adresse personnelle, mail et portable. On y trouve aussi parfois un profil Facebook, le lieu de travail, le grade, et le détachement.
Sur la page qui dévoile ces informations sensibles, le message : «Partager partout est la seule façon pour les malheureux flics de savoir que le peuple gouverne. Enfin réfléchissez à deux fois avant de tirer dans les yeux». Sur la page d’accueil, une barre où chacun peut faire ses recherches par nom, numéro d’identité, matricule…
Les forces de l’ordre ont tué plusieurs manifestants par balles, et éborgné près de 200 personnes depuis trois semaines dans le pays d’Amérique Latine.
L’objectif affiché par le site « pacolog » : «se venger de la répression criminelle contre le peuple chilien». Il serait l’œuvre de hackers russes.
En France, où l’anonymat des forces de l’ordre est garanti par l’IGPN et l’usage systématique de cagoules, le fait de dévoiler l’adresse ou des informations personnelles sur un policier est très durement sanctionné.
Source : Maxime Reynié