France Inter publié un article relatant le témoignages de deux mutilés par la police, Gwendal et Hedi, sur les conséquences que leur blessure a causé dans leurs vies.
« Il se dit écœuré par la « lâcheté » des officiers qui lui ont « tiré dessus alors qu’il était en train de se retourner ». Écœuré aussi par la justice qui lui a donné « des réponses bateaux […] les ‘gilets jaunes’ finissent en comparution immédiate pour avoir porté des lunettes de protection en manif, par contre un policier qui mutile, moi, ça fera un an dans deux mois, et le mec n’a rien », s’emporte-t-il. « Et c’est comme ça partout. Il y a eu combien de classements sans suite ? »
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« C’était ma première manifestation. Et la dernière » […]
Il raconte « les douleurs, les brûlures » toujours persistantes, l’inconfort de la prothèse « qui reste un corps étranger, difficile à tolérer pour le corps ». Psychologiquement, il évoque la peur : « peur de l’infection, peur qu’on me réopère pour m’enlever l’œil, peur de perdre le deuxième œil. C’est un handicap quotidien, ça complique tout. On est au fond du trou, en fait. »
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Il y a de la colère, mais le pire, c’est qu’on ne peut rien en faire. C’est une colère qui ronge et on est obligé de vivre avec, on ne peut pas faire notre deuil. Parce qu’on s’accroche au côté juridique, mais ça n’avance pas. »
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