Les appels à la grève se multiplient dans tous les secteurs avant la grande date du 5 décembre. Chez EDF, 3 syndicats rejoignent la grève générale. Mais chez les électriciens, la journée d’arrêt de travail s’accompagnera d’actions : «on va rétablir en énergie un certain nombre de personnes» expliquent des syndicalistes.
En effet, en période hivernale, les grévistes de chez EDF cherchent à ne pas « à défavoriser les usagers ». Au contraire. Alors que débute « une phase hivernale compliquée pour les familles modestes », les grévistes envisagent de « rétablir en énergie de manière assez forte un certain nombre de personnes » dont le courant a été coupé. Des dizaines de milliers de foyers sont privés d’électricités faute d’avoir pu payer leurs factures.
Tout aussi intéressant, les syndicats veulent viser les « pouvoirs publics ». Ils annoncent des « coupures ciblées » contre les infrastructures des autorités, notamment « les préfectures et les sous préfectures ». On ne sait pas si l’Élysée et les commissariats sont aussi concernés, mais des grandes entreprises dont les travailleurs comptent se mettre en grève pourraient être touchées.
Ces initiatives rappellent les actions du collectif des « Robin des Bois de l’énergie », un collectif d’agents EDF, très actifs à Toulouse il y a quelques années, qui remettait le courant pour les plus pauvres, et n’hésitait pas à pénaliser les ultra-riches. Une action de désobéissance civile inspirante.
Cette annonce des syndicats d’EDF donne des idées. Une manifestation en tant que tel fait rarement bouger les lignes. Une grève non plus si elle ne dure qu’une journée.
Par contre, la conjonction de manifs, de grèves, de blocages économiques, d’initiatives de désobéissances et autres résistance peut tout changer si elles se produit partout et en même temps !