Un point sur la grève du 5 décembre


Deux jours avant le début des hostilités, on fait le point sur la grève générale à venir :


• La SNCF annonce ses prévisions pour la journée du 5 décembre : seulement 10% des trains seront assurés sur l’ensemble du réseau national. Le réseau transilien en Île-de-France sera également pour 90% annulé. Concernant les TER, seuls 3% seront assurés selon la porte-parole du Groupe SNCF. Sur les Intercités, «le trafic sera quasiment nul», notamment en Bretagne et en Occitanie, qui seront les régions les plus touchées ! Le rail sera quasiment à l’arrêt total.

• La mobilisation s’annonce très suivie chez les profs et les perturbations très importantes, notamment en milieu rural. Dans le primaire, «près de 70% des enseignants se sont déclarés en grève pour la journée du 5 décembre et 40% des écoles seront fermées», indique le Snuipp-FSU. Selon le retours que nous avons de plusieurs enseignants : «on n’a jamais vu autant de monde dans les réunions, ni autant de monde vouloir se mettre en grève».

• Dans le secondaire – collège et lycées –, le mouvement de grève «s’annonce très fort, avec plus de 60% de professeurs déclarés grévistes», annonce Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU. «De nombreux lycées seront également fermés» ou quasiment à l’arrêt.

• Les pompiers en colère ont commencé lundi à camper sur la place de la République à Paris, à l’initiative du syndicat Sud-SDIS, pour dénoncer le manque d’effectifs et de reconnaissance face à l’augmentation des demandes d’assistance. Ils continuent à occuper la place nuit et jour.

• Étudiants et lycéens organisent des AG partout et sont très motivés pour le 5 et la suite. L’université Paris 1 Tolbiac a été fermée préventivement par la direction, pour empêcher l’organisation d’une Assemblée Générale. D’autres campus sont fermés, la police monte la garde. Une situation identique pourrait se produite dans d’autres facs.

• Les Gilets Jaunes comme les écologistes seront évidemment de la partie, et participeront à la grève et aux manifestations.

• Des centaines de stations service sont toujours en pénurie de carburant mais commencent à être réapprovisionnées.

• Une organisation patronale annonce que «une journée de grève, c’est 400 millions d’euros d’activité en moins». Imaginez la facture pour les patrons si la grève se prolonge ! Il est donc essentiel de faire durer le mouvement, en s’organisant dès le 5 décembre dans des AG de grévistes.

• Le Préfet de Paris annonce une capitale en état de siège. Tous les commerces seront fermés le long du parcours. 55 forces «lourdes» – CRS et Gendarmes Mobiles – et 16 unités de voltigeurs seront déployés à Paris, mais aussi des caméras «mobiles». Cela représente la moitié de toutes les forces de répression disponible en France ! Pas de panique, c’est avant tout un effet d’annonce pour intimider les manifestants. Cela veut aussi dire que dans beaucoup de villes en région, il y aura moins de flics pour réprimer les actions. Profitez en, multipliez les foyers de lutte !

Il est évident pour tout le monde que le 5 décembre ne sera pas une journée «contre la réforme des retraites», mais une bataille décisive contre ce gouvernement infâme qui cause tant de souffrances. Une façon de relever enfin la tête, et, peut-être, de gagner enfin.

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