Le père de famille a fait un arrêt cardiaque dans les mains de la police. Les techniques de la police mises en cause.
L’année commence tristement. Vendredi 3 janvier, Cédric 42 ans, circule en scooter dans la capitale. Il est arrêté par la police pour un contrôle, apparemment lié à l’utilisation d’un téléphone. La situation se tend. Les agents l’interpellent, pour disent-il, un «outrage». Il fait un malaise. Selon la presse «rapidement, les forces de l’ordre remarquent que le visage du pilote du scooter est bleu». Un malaise cardiaque. On apprend également que son cerveau aurait été «sous oxygéné». C’est l’une des conséquences classiques du plaquage ventral ou de la clé d’étranglement. Une technique brutale d’interpellation de la police, qui consiste à plaquer au sol de la personne arrêtée, en faisant peser le poids de plusieurs agents sur son corps.
Ces méthodes sont régulièrement critiquées, et ont provoqué plusieurs décès par asphyxie ou malaise cardiaque. Notamment la mort d’Adama Traoré, en 2016 à Beaumont-sur-Oise.
Suite à son interpellation, Cédric va sombrer dans le coma, puis s’éteindre, entouré de sa famille, dans la nuit de samedi à dimanche.
Est-ce l’interpellation musclée de Cédric qui a provoqué son décès ? La question se pose, tant la brutalité quotidienne de la police et ses méthodes violentes ont causé de blessures et de morts.
Maître Alimi, l’avocat de la famille du défunt, évoque l’hypothèse d’un plaquage ventral, ou d’une clé d’étranglement.
«Nous avons toutes les raisons de croire, en tout cas, qu’il ne s’agit pas d’un arrêt cardiaque spontané, mais provoqué. L’autopsie qui va être pratiquée nous permettra d’en savoir plus, et notamment si les policiers sont à l’origine de ce drame».
Il a lancé sur les réseaux sociaux un appel à témoin. Si vous avez été témoin de cette arrestation dramatique, contactez le.
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