Abstention ultra-majoritaire. Très faible score pour les fascistes et les macronistes.
C’est un scrutin ubuesque qui a lieu ce dimanche dans toute la France, avec un pays confiné pour cause de pandémie qui est appelé à voter. Le tout au terme d’une campagne municipale sans saveur, sur fond de rejet général de la classe politique.
À Nantes comme ailleurs, c’est l’abstention qui est majoritaire. Les non votants, en tête et de loin : 62,5% selon les premières estimations. La grande majorité des inscrits et inscrites n’est pas allée voter. Tout cumulé, l’ensemble des partis reste donc très minoritaire.
Par ordre d’arrivée :
• Johanna Rolland, la maire socialiste, qui conserve son avance dans une baronnie tenue par le PS depuis 30 ans, avec un système clientéliste et sécuritaire. Score officiel : 32,5% des voix. Score réel : 12,18% des inscrits
• Julie Larnoes, la candidate écologiste. Opposition de gauche à la mairie en place, elle tient le programme le moins sécuritaire des partis en lice. Sur sa liste un militant qui a enfariné la maire. Score officiel : 19%. Score réel : 7,12%
• Laurence Garnier, candidate de la droite dure, celle de la bourgeoisie traditionnelle nantaise. Elle a été portée par une intense campagne médiatique sur «l’insécurité». Son résultat est donc assez faible : 19%. Score réel : 7,12%
• Valérie Oppelt, la candidate du Macronisme. Sa permanence a été dégradée à plusieurs reprises pendant la campagne. Score officiel très faible : 12,9%. Score réel : 4,84%.
• Margot Medkour de la liste Nantes en Commun.e.s, liste «citoyenne» liée à la France Insoumise. Score : 9%, juste en dessous du seuil pour se maintenir au second tour. Score réel : 3,37%.
• Éleonore Revel : la candidate ouvertement fasciste, qui a fait campagne entourée de néo-nazis violents. Elle fait un score très faible à Nantes. Un score qui confirme que l’extrême droite est marginale dans notre ville, malgré une campagne sur l’insécurité très relayée dans la presse, et des intimidations diverses. 4,9%, Soit 1,84% des inscrits.
Ces résultats ne valent de toute façon pas grand chose, puisque le second tour risque d’être supprimé, et de nouvelles élections municipales programmées dans plusieurs mois. Un vote pour rien.