Des milliers de personnes ont manifesté dans plusieurs villes israéliennes hier soir. Face à la Knesset – le Parlement, à Jérusalem – elles ont brûlé des pneus et proclamé être les laissées pour compte du plan de sauvetage décrété par le gouvernement israélien, et son projet « d’union et d’urgence » autour de lui. Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes.
Le mouvement baptisé les «drapeaux noirs pour la démocratie», se mobilise contre le gouvernement de Netanyahu, de plus en plus autoritaire et marqué à l’extrême droite. Les manifestants réclament plus de démocratie et des mesures sociales. À Tel Aviv, les protestataires ont rempli les places, munis de masques de protection, et respectant les mesures de «distanciation» en se tenant écartés les uns des autres.
Les images sont impressionnantes. Si ce mode de protestation ne fait pas forcément rêver en terme de rapport de force, il prouve qu’il y a des alternatives au confinement mortifère et à la peur qui règne en France. Il est possible de lutter collectivement et de prendre la rue sans mettre en danger les plus faibles. Sur les réseaux sociaux, certains évoquent la date du 1er Mai, d’autres des échéances la semaines du déconfinement, à partir du 11 mai.