Violence sociale au tribunal de Nantes


Un SDF condamné s’ouvre les veines à la fin de l’audience


C’est une affaire effroyablement triste qui a eu lieu au tribunal de Nantes. Un condensé de violence de classe. Elle est racontée dans la presse d’aujourd’hui. C’est l’histoire d’un homme, sans domicile, jeté en prison par des magistrats particulièrement inhumains :

  • L’homme sort à peine de prison. Un mois d’enfermement pour un « vol de bouteille »
  • Il est SDF, affamé. En plein confinement, il n’a nul part où aller. Il est verbalisé pour «non respect du confinement» par des policiers kafkaïens
  • La Justice le met dans une situation aberrante : il est interdit de séjour en Loire-Atlantique, mais doit pointer au commissariat de Nantes, ce qui le met dans l’illégalité.
  • Il est finalement arrêté, quelques jours après sa sortie, pour «non respect du confinement». Il vit dehors. Et un vol de chaussures à 14,99€. Il avait trop mal aux pieds
  • La procureure demande 4 mois de taule. La juge donne deux mois ferme avec mandat de dépôt. Une sentence froide comme du béton armé.
  • La défense avait soulevé une nullité et plaidé la relaxe concernant le non-respect de l’interdiction de séjour. Le tribunal a déclaré le prévenu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés.
  • Le condamné, en fauteuil, tente de se suicider à l’énoncé du verdict, en s’ouvrant le bras.

Un échange particulièrement ignoble a lieu lors de l’audience, de la part d’une magistrate nantaise grassement payée :

« – Et à minuit, quand vous avez été contrôlé, vous faisiez quoi ?

Je voulais aller à l’hôpital, j’avais trop mal, et avant, j’ai voulu manger.

Elle s’écrie : Encore ! »


La justice broie les plus démunis, et protège les riches et les puissants


Source :

Ouest France
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