Une université d’été du parti au pouvoir dans notre ville en septembre ?
La décision a été prise lundi 20 avril, en pleine crise sanitaire, par le bureau exécutif de la République en Marche. Nantes est choisie pour accueillir le prochain «Campus des territoires». L’événement est prévu du 11 au 13 septembre au parc-expo de la Beaujoire. Pour se faire une idée de la taille de l’évènement, l’an dernier, En Marche avait réuni 4000 personnes, notamment des figures de premier plan d’En Marche, à Bordeaux. Une véritable université de rentrée.
Évidemment, tout dépend de l’évolution de la situation sanitaire. Mais le choix de faire un grand événement de rentrée à Nantes dans un climat de tension sociale extrême sonne comme une provocation incroyable.
Rappel historique :
“Les amères leçons du passé doivent être réapprises sans cesse”
Albert Einstein
Un collectif électrolyte avait vue le jour en 2016 pour contrer la politique d’un PS qui, dans ses derniers soubresauts, imposait sa vision autoritaire de ce que doit être le monde. Loi travail, 49.3, état d’urgence rythmaient déjà nos vies promises à un avenir de larmes et de sueur. C’était sans compter sur la résistance Nantaise.
En 2016, le Parti Socialiste avait tenté d’organiser son université d’été à Nantes. Non seulement les socialistes étaient contraints de tout annuler sous la pression populaire, craignant une émeute, mais les nantais et nantaises avaient même «enterré le PS» lors d’une «Université des luttes» dans la rue. Le parti avait entamé sa décomposition avancée.
En 2017, le Front National avait également mis au défi Nantes en organisant son grand meeting présidentiel. Réaction immédiate, la ville étant un territoire résolument anti fasciste. Une manifestation la veille du meeting et un spectaculaire barrage du bus des militants FN avait mis en échec ce rassemblement raciste protégé par d’innombrables policiers. Au zénith de Nantes, sur 9000 places disponibles, seulement 4000 personnes avaient eu l’audace d’assister au discours nationaliste. Échec cuisant !