Les profs invités à surveiller les jeunes qui dénoncent «l’incapacité des États à protéger la population»
Alors que la réouverture des établissements scolaires approche à grands pas, le Ministère de l’Éducation Nationale diffuse des consignes destinées aux enseignants. Sur sont site internet, plusieurs directives sont données sur les attitudes à adopter envers les élèves : des «fiches» de reprise sont mises en ligne. L’une d’elle s’intitule «Risque de replis communautaristes». En réalité, cette fiche invite les enseignants à surveiller voire à sanctionner toute pensée contestataire. Extraits :
• «La crise du Covid-19 peut être utilisée par certains pour démontrer l’incapacité des États à protéger la population» (diantre !)
• «Divers groupes radicaux exploitent cette situation dramatique dans le but […] de troubler l’ordre public»
• «Certaines questions et réactions d’élèves peuvent être abruptes et empreintes d’hostilité et de défiance : remise en question radicale de notre société».
• Plus loin, le document s’alarme de «contre projets de société» et d’une possible «fronde contre les mesures du gouvernement».
• Il demande de «lutter contre la désinformation, les rumeurs et les fake news». Plutôt ironique, vu le nombre de mensonges d’État diffusés ces dernières semaines.
• La fiche appelle donc les enseignants à «prendre en compte l’intégralité du spectre des idées radicales», notamment politiques et religieuses… Un grand fourre tout !
Bref, on l’aura compris, derrière une prétendue «lutte contre le communautarisme», ce sont toutes les manifestations de doute voire de contestation du gouvernement et de ses mesures criminelles qui doivent être surveillées et sanctionnées.