Le Régime policier s’attaque à une chanteuse
La chanteuse Camélia Jordana, invitée à la télévision hier soir, a partagé une évidence : «je ne me sens pas en sécurité face à un flic».
L’artiste a évoqué les violences policières innombrables et impunies dans les quartiers, contre les populations non blanches. Face à un invité au regard exorbité, qui défendait les forces de l’ordre en hurlant, elle a notamment cité l’asphyxie d’Adama Traoré lors d’une arrestation de gendarmes. Une affaire toujours impunie, et une famille entière aujourd’hui persécutée.
Pendant le confinement, insultes, coups, blessures et morts causées par la police dans les quartiers ont explosé. Des centaines d’images, de témoignages, de preuves en attestent. Camélia Jordana n’a fait que décrire simplement ce que des millions de personnes subissent, et ce que des dizaines de millions d’autres ne peuvent plus ignorer. Une violence raciste quotidienne, une violence politique régulière, une répression quasi-générale.
Cette simple évidence connue de tous a pourtant provoqué une vague d’indignation chez les fascistes et les tenants du pouvoir, systématiquement sur la même longueur d’onde. Le Ministre de l’Intérieur condamne «sans réserve» la chanteuse. Marine Le Pen et son parti, adoré par la police nationale, vomit son habituel refrain sur «la haine de la France» et réclame la censure. Les syndicats policiers montent au créneau pour menacer toute critique contre l’institution. Dénoncer une chanteuse est plus facile que de sanctionner des éborgneurs. Camélia Jordana risque de subir une tempête médiatique pour avoir dit la vérité.
L’extrême droite et les membres du gouvernement nient régulièrement l’existence même de violences policières, et veulent faire taire celles et ceux qui les dénoncent. Pour ces gens, le réel n’existe pas.