⚠️ Attention images choquantes
En France comme aux États-Unis, la police étouffe pour arrêter.
Il s’appelait Georges Floyd. La scène est terrifiante, elle se passe à Minneapolis. Un policier étouffe en public, en appuyant de tout son poids sur sa gorge, un homme noir. «Je ne peux pas respirer», «ne me tuez pas» sont les dernières paroles de George Floyd avant de mourir.
Ce meurtre à froid, exécuté lentement par une police qui menace ceux qui ont voulu aider un homme pour qu’il ne meure pas, pose une question qui devrait nous hanter jour et nuit :
Comment agir contre une police qui tue ? Comment agir contre les policiers qui sous l’uniforme sont devenus des machines ? Qui tuent par protocole et par racisme institutionnalisé… Et qui nous menacent si on les empêche de tuer.
La scène rappelle le meurtre d’Eric Garner par un agent de police de New York en 2014. Ces derniers mots étaient aussi : «I can’t breathe» pendant qu’un policier l’étranglait en pleine rue. Elle évoque aussi les nombreux décès par «plaquage ventral» ou «clef d’étranglement» de la police française. Cédric, mort asphyxié il y a quelques mois à Paris. Adama, mort asphyxié en 2016 à Beaumont-sur-Oise. Abou, mort asphyxié en 2017 à Nantes. Wissam, mort lors de son arrestation en 2012 à Clermont… En France comme aux Etats-Unis, la police étouffe parfois des êtres humains pour les arrêter.
Ces images, insoutenables, ne doivent pas s’imposer à nous comme une réalité qu’on doit accepter. Le danger serait qu’on les regarde comme faisant partie du rouleau compresseur qui nous écrase et contre lequel on ne peut rien faire.