Grotesque ? Clownesque ? Ridicule ? Pas vraiment. Aux USA, le président Trump vient d’annoncer qu’il veut classer «les antifas» comme organisation terroriste.
L’antifascisme étant une idée et non une organisation, on a du mal à imaginer comment une telle mesure serait applicable. À moins d’arrêter toutes les personnes qui s’opposent à l’extrême droite.
Cette annonce illustre la fuite en avant du pouvoir, qui, plutôt que de sanctionner les violences policières et de combattre le racisme préfère organiser une campagne médiatique contre les «antifas» et les anarchistes. Exactement comme Macron lors des mouvements sociaux, qui agite le spectre de «l’ultra-gauche». Ces gouvernants sont autoritaires et à bout de souffle.
Alors Trump est-il seulement un clown ? Non. Il y a en France aussi, depuis des années, des idéologues et des médias qui mettent sur le même plan le nazisme et l’antifascisme, qui répètent à longueur de journée que les «vrai fascistes sont les antifascistes», et même qui insinuent que «l’ultra-gauche» serait une forme de «terrorisme». C’est une campagne idéologique pour inverser le réel. Les nostalgiques d’Hitler aimeraient faire détester les résistants d’aujourd’hui. Ces gens là, qu’on retrouve dans les cercles du pouvoir et sur les plateaux télés, sont exactement les mêmes que Donald Trump.
Note de la rédaction
À ceux qui prétendent que les Antifas seraient « payés par Soros » et autres imbécilités d’extrême droite : vous êtes ici sur un site antifasciste.
Et nous attendons toujours l’argent de notre « sponsor ». Pour l’instant, nos reporters ont surtout reçu des coups de la police, des intimidations des fascistes, des gardes à vue et des diffamations médiatiques, le tout pour pas un rond.
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