Solidarité avec le personnel soignant ! Libérez Farida !


Regardez ces images. Ce sont des illustrations du quinquennat Macron.



Quel est le plus anormal ? Jeter un caillou quand sa vie est directement menacée par des décisions gouvernementales et que vous recevez des grenades, ou se soumettre face à une injustice terrible ?


À Paris, à Nantes, à Lille ou à Toulouse, les manifestations en soutien au personnel hospitalier ont été gazées et réprimées. Les «héros» d’hier, que le gouvernement appelait à applaudir aux balcons, ainsi que leurs soutiens, sont traités comme des nuisibles par la police. Le message est clair : soigne et ferme ta gueule. Sinon on t’écrase la tête.

Farida est une infirmière de 50 ans, qui a travaillé en unité COVID pendant la pandémie, et qui a subi elle même la maladie. Ce mardi 16 juin, elle a été arrêtée, violentée, et mise en garde à vue lors de la manifestation parisienne. Les images, injustifiables, de son visage en sang circulent massivement. Mais les chiens de garde sont déjà en train de fabriquer un scénario pour rendre acceptable qu’on tire une infirmière de 50 ans par les cheveux, qu’on lui écrase la tête et qu’on l’enferme. Elle aurait jeté quelques cailloux.

La vérité, c’est qu’il serait anormal de ne pas jeter de caillou lorsque votre vie est menacée par des décisions gouvernementales, et que vous recevez pour seule réponse une pluie de grenades. La vraie anomalie, ce n’est pas Farida, ce sont les dizaines de millions de personnes qui ne se révoltent pas face à de telles injustices.

La télévision qui justifie les violences policières sur Farida est une télévision fasciste. Une télévision qui œuvre à la banalité du mal. Une télévision prête à tout justifier, y compris le pire. Surtout le pire.


Voici la réaction de la famille, après avoir appris son placement en garde à vue :

«C’est une infirmière à bout, qui n’en peut plus, qui a 17 ans de service derrière elle, qui a été en première ligne pendant la crise du COVID et qui après une énième manifestation réprimée a eu un geste de colère.

Quand bien même elle aurait jeté un caillou, cela ne justifie en rien la réponse disproportionnée et violente des policiers. Quel intérêt de s’asseoir à 4 sur une femme d’1m55 déjà à terre. Elle était présente à cette manifestation pour rappeler au gouvernement qu’il ne suffit pas d’applaudir ou de promettre des médailles.

On a demandé aux soignants d’aller au front au péril de leur vie. On les a applaudi comme des héros tous les jours pendant deux mois. Et maintenant on refuse de considérer leur colère.»

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