Un Premier Ministre énarque et sarkozyste, taillé pour la guerre sociale
Tout le monde l’avait bien compris, le fameux «monde d’après», c’est pareil que le «monde d’avant». Mais en pire. Encore plus de répression, plus de casse sociale, plus de mépris. Macron vient de nommer l’obscur Jean Castex comme Premier Ministre pour terminer son pitoyable mandat.
Le numéro 1 du gouvernement est donc :
- Un énarque. Un technocrate sans éclat qui conseille les puissants depuis 10 ans. Comme toute la caste qui monopolise le pouvoir.
- Un droitard pur jus : «Je suis de droite et je l’assume parfaitement» disait-il dans la presse. Castex a été directeur de cabinet du ministre sarkozyste Xavier Bertrand à deux reprises, d’abord au ministère de la Santé, puis au ministère du Travail. À chaque fois, c’était pour saccager l’hôpital public puis les droits des salariés.
- Il est nommé en 2010 «conseiller des affaires sociales» – une expression pour désigner «destructeur des droits sociaux» – par Sarkozy juste après l’impopulaire réforme des retraites. À l’époque, il dit «se rendre disponible pour le président de la République 24 heures sur 24»
- En 2017, il est Filloniste acharné. Il fait bloc derrière le clan d’un escroc d’extrême droite, aujourd’hui condamné.
- Il était chargé de la formidable opération de confinement par Macron.
- Un cravaté qui coûte cher : Maire de Prades, 22.044 euros par an. Président de l’Agence nationale du sport, délégué interministériel aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 : 160.467 euros net en 2019. Et conseiller départemental : 25.670 euros brut annuel.
Qu’est-ce que cela veut dire ?
- Derrière ce choix, Macron annonce son intention d’imposer coûte que coûte sa réforme des retraites. En propulsant Castex, cela veut dire qu’il ira jusqu’au bout. Probablement dès la rentrée.
- En propulsant un technocrate de droite, inconnu du public, Macron s’assure que personne ne lui fera de l’ombre. Et que son nouveau bras droit pourra se salir les mains jusqu’aux élections présidentielles, avec de nouvelles offensives dans la guerre sociale en cours.