Massacre écologique : les députés votent pour le retour du pesticide tueur d’abeilles

➡️ C’est l’une des plus grandes catastrophes de notre époque. Depuis le milieu des années 1990, les néonicotinoïdes, un ensemble de sept insecticides neurotoxiques, sont devenus les pesticides les plus utilisés dans le monde. Hautement dangereux, ils ont contribué à décimer les abeilles, vitales pour la pollinisation, et donc la survie même des espèces végétales. Et par extension de tout le vivant. Ces poisons avaient été interdits, après des années de haute lutte, en 2018, face à l’ampleur du désastre : une disparition accélérée des abeilles et de la plupart des insectes, et des dangers considérables pour les autres espèces, dont l’homme. À la faveur de la «crise», Macron décide de les «ré-autoriser» en France au nom du soutien à l’agriculture intensive de betteraves. Ce recul terrible a eu lieu aujourd’hui : à l’Assemblée Nationale, 313 députés ont voté «pour» le retour de ce pesticide tueur.

➡️ Les députés ont ainsi violé un principe qui avait été voté en 2016 : le principe de «non-régression» des lois environnementales. À l’époque, il était voté que «la protection de l’environnement par les dispositions législatives sur l’environnement, ne peut faire l’objet que d’une amélioration constante, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment». Autrement dit, il serait impossible de revenir en arrière sur les (rares) mesures écologiques. Raté, En Marche a réussi à détruire ce principe. Pour retrouver la liste des députés qui participent au désastre écologique, c’est par ici, et sans surprise, on retrouve les macronistes et l’extrême droite ensemble.

➡️ Ce mardi, les députés ont aussi voté la loi dite «ASAP» pour «d’accélération et de simplification de l’action publique». Le gouvernement prétend qu’elle va «faciliter la reprise économique». En réalité, dans cet ensemble fourre-tout de 50 mesures, l’Assemblée a voté des mesures néolibérales, liberticides et anti-écologiques, comme un «dispositif anti-squatteur», une dérégulation des marchés publics, une facilitation d’aménagements contestables comme les éoliennes. «Nous craignons la multiplication des délits de favoritisme à long terme dans un contexte où l’argent va couler à flots dans les collectivités territoriales» s’inquiète l’ONG Transparency France.

➡️ En bref, la «crise» sanitaire et économique en cours est encore et toujours un prétexte pour attaquer les libertés, les droits sociaux et l’environnement. Ce gouvernement ne reculera devant aucune abjection tant qu’il ne trouvera pas d’opposition sérieuse en travers de sa route.

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