Un patronat qui se tient sage

La scène a eu lieu la semaine dernière, dans la ville portuaire de Vladivostok, à l’est de la Russie. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux : les dockers du port ont accueilli leur nouveau patron en le bombardant avec leurs casques, avant de virer la direction et les vigiles à grand coups de pieds. Le tout au moment d’un discours inaugural.
Ce comité d’accueil musclé était organisé sur fond de dégradation des conditions de travail, de grèves, et de nomination d’une nouvelle direction. L’ancien patron, qui avait annoncé des augmentations avait été remplacé, et le nouveau dirigeant de la firme avait refusé toute amélioration des salaires.
Après cette action musclée, qui rappelle l’affaire des chemises déchirées des patrons d’Air France par les grévistes en 2015, les dockers ont finalement obtenu gain de cause. Même si la direction a fait appel aux forces de l’ordre et déposé plainte, le rapport de force a permis d’arracher des concessions. La direction promet le maintien des «garanties sociales existantes» et la satisfaction des revendications.
À Vladivostok comme ailleurs, les «négociations» polies dans les couloirs du pouvoir ne mènent à rien. La lutte collective, imprévisible et déterminée qui menace les puissants est la voie vers la victoire.
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