Dimanche, près de la tour Eiffel, des femmes portant le voile ont été poignardées aux cris de « sales arabes » par deux autres femmes, pour une banale histoire de chiens. Dans le climat délétère que nous connaissons, l’information n’avait que très peu filtré. Le journaliste Taha Bouhafs a retrouvé les victimes, qui témoignent de la scène.
Hanane est l’une des femmes victimes de l’agression raciste. Elle a été traitée de sale arabe, alors que sa cousine et sa sœur ont été poignardées. Elle se souvient qu’on lui a crié : « on est chez nous« , « rentre dans ton pays« , et précise que l’une des agresseuses a arraché le voile de sa cousine.
Kenza, 18 ans, a reçu 3 coups de couteau. Elle déplore que le caractère criminel ne soit pas retenu. Les suspectes ont été interpellées et le parquet a ouvert une instruction en retenant le caractère raciste de l’attaque.
Une troisième femme, Amel, a reçu 6 coups de couteaux et se trouve toujours à l’hôpital avec le poumon perforé et une côte cassée. Hanane nous confie : elles étaient à deux sur elles à s’acharner avec haine, elles voulaient la tuer.
« Il est indéniable qu’il y a un lien avec l’atmosphère entretenue par la classe politique […] contre les musulmans, depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Il est à craindre que d’autres actes de ce type interviennent » s’alarme l’avocat des plaignantes.
Vidéo : Taha Bouhafs
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