Valeurs Actuelles et Figaro : essentiels
Camus et Dostoïevski : non essentiels
C’est décidé, comme l’État oblige les librairies indépendantes à fermer, il interdit aussi l’achat de livres dans les grandes surfaces.
Plutôt que de laisser les librairies ouvertes, empêchons toutes les ventes de livres ! Cela donne des images hallucinantes, dans toute la France, de supermarchés avec des bâches noires, des rubans ou des cartons pour empêcher l’accès au rayon livres dans des magasins où tout le reste est accessible.
Et puis tant qu’à faire, le gouvernement veut aussi interdire l’achat de tous les produits dits «non essentiels». Mais qui va juger du caractère essentiel d’un produit ? L’État, le gouvernement ? Les schokobons sont-ils plus essentiels que les slips neufs ? Et les jeux pour enfants plus essentiels que les endives ? Et demain, interdiction de tout, sauf de travailler et d’acheter une liste de produits spécifiques dressée par le pouvoir ?
La spirale infernale de l’absurde qui dure depuis un certain temps dans ce pays bat chaque jour de nouveaux records. Les interdictions les plus stupides se succèdent pour maquiller la nullité criminelle du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire.
Ça fait peur. Et rire en même temps.
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