Écoles : la rentrée de la honte


Ce lundi matin, alors que nous sommes officiellement sous confinement, des millions d’élèves et des dizaines de milliers d’enseignants sont obligés d’aller s’entasser dans des salles de classes. Une rentrée de la honte à plus d’un titre.


➡️ «COCKTAIL ÉPIDÉMIQUE»

«Nos enfants et les plus jeunes, selon les scientifiques, sont celles et ceux qui propagent le plus le virus» proclamait Macron lui-même le 12 mars 2020, au tout début de l’épidémie, en fermant les établissements scolaires. Volte face à présent, les écoles sont quasiment les seuls établissements ouverts dans le pays. Une décision aberrante, le journal Le Parisien dans un article titré : «Transmission du Covid-19 : les enfants et l’école, un cocktail explosif ?» expliquait qu’une étude scientifique «fait un lien direct entre le retour en classe des élèves et la reprise de l’épidémie de Covid-19 dans le pays». L’épidémie avait en effet repris à toute vitesse à la rentrée de septembre. Malgré les restrictions énormes de libertés, il est en effet à craindre que l’épidémie continue de progresser.

➡️ «PROTOCOLE SANITAIRE»

Dans les collèges et les lycées, les professeurs dénoncent l’absence de protocole sanitaire. En gros, ce sont les mêmes mesures que depuis septembre, et dans des classes remplies. Dans les pays voisins, des moyens ont été mis en œuvre pour construire de nouvelles salles de classe, séparer les tables, alléger les groupes. Seule nouvelle mesure en France : des masques pour les enfants dès 6 ans ! Au-delà de la quasi-impossibilité d’appliquer cette mesure, des psychologues s’alarment : «cela risque de nuire aux besoins d’expression de l’enfant sur le plan affectif, langagier, émotionnel, corporel».

➡️ HOMMAGE MANIPULÉ

Pour ce jour de rentrée, le gouvernement a chargé les enseignants de rendre hommage à Samuel Paty, le professeur d’histoire décapité par un djihadiste il y a deux semaines. Ce n’est pas un hommage libre : le gouvernement impose un texte à lire. Un discours de Jean Jaurès aux enseignants. Tous les professeurs que nous avons interrogés trouvent ce texte trop complexe et pas adapté à la situation sans un long cours de contextualisation. Mais en plus, le gouvernement a coupé des morceaux et «arrangé» le texte à la sauce macronienne ! Les passages où Jaurès défend l’autonomie de l’enseignant et critique le recours excessif aux évaluations sont supprimés sans prévenir. La «fierté alliée à la tendresse», mentionnée par Jean Jaurès pour expliquer la «grandeur» de l’enseignant, s’est transformée en «fermeté» – un mot qui n’apparaît à aucun moment dans la lettre. Du révisionnisme pur et simple !

➡️ MASQUES TOXIQUES

Enfin, depuis septembre, l’Éducation nationale a fourni cinq masques en tissu à chaque enseignant au moment de la rentrée. Des masques traités à la zéolithe d’argent, un biocide considéré comme toxique pour la santé humaine et l’environnement… Interpellé à l’Assemblée nationale sur les «masques toxiques» le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a refusé de répondre. Interrogé de nouveau à la radio, le ministre a dit : «C’est une information surprenante qui mérite vérification».


Mise en danger du personnel et des élèves, contraintes absurdes, réécriture de l’histoire, mépris pour les profs : une rentrée confinée sous Macron !


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