La période actuelle est sombre : état d’urgence sanitaire persistant, suspension des libertés les plus basiques, réponses policières à toutes les questions, et maintenant une loi pré-dictatoriale imposée dans un pays sous cloche. La « loi de sécurité globale » veut interdire de fait de prendre des images de policiers armés tout en généralisant la surveillance fichage de tous les opposants. En étendant l’impunité des forces de sécurité et la reconnaissance faciale.
C’est dans ce contexte que la colère monte contre ce gouvernement abject et ses lois liberticides. Ce mardi 17 novembre, des manifestations ont eu lieu dans toutes les grandes villes. A Nantes, c’est un gros cortège qui a pris les rues : une bonne surprise dans un contexte aussi hostile. Un défilé d’environ 2000 personnes, parti de la Préfecture, très dynamique, avec des tags, des banderoles de tête, des slogans largement repris, et quelques banques esquintées. Une belle manifestation traversant le centre-ville de Nantes, y compris les quartiers les plus privilégiés.
Vers 20H, le défilé était dispersé avec une grande violence par la police. Grenades de désencerclement, gaz lacrymogène en tir tendu, charges brutales de la BAC. Plusieurs personnes fouillées, plaquées au sol par des individus cagoulés. L’ordre imposé par la force.
Malgré les intimidations, cette mobilisation improvisée un mardi soir est une réussite numérique et politique qui en appelle d’autres. Partout, une colère légitime s’est exprimée, un soir de semaine, malgré la chape de plomb.
Le temps de la léthargie imposée depuis le mois de mars touche-t-il à sa fin ? Réponse les jours prochains.
Photos : Dark Blue, NR, Presse locale.
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